Un an après leur accession au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko poursuivent leur projet de rupture. « L’agenda en marche », titre Le Soleil, qui met en avant « un cap affirmé » après douze mois d’exercice du pouvoir.
Selon Seneweb, le cinquième président du Sénégal s’est illustré par des décisions fortes, rompant avec l’héritage de son prédécesseur. Parmi ces mesures, la fermeture des bases militaires étrangères notamment françaises, la dissolution de l’Assemblée nationale pour consolider une majorité présidentielle, ainsi que la réactivation de la Haute Cour de Justice. À cela s’ajoutent la renégociation des contrats pétroliers et gaziers, la suspension des accords de pêche avec l’Union européenne et la publication de rapports d’enquête pour une gestion plus transparente des finances publiques.
Si DakarActu reconnaît des avancées notables, il souligne aussi l’ampleur des défis à relever. « Le chômage des jeunes, la précarité, l’inflation et la dette publique exigent des réponses urgentes et efficaces. » Le gouvernement doit attirer des investissements tout en favorisant un développement inclusif, misant sur l’agriculture, l’industrie et l’innovation technologique. La souveraineté économique reste un enjeu central, car elle conditionne la capacité du pays à s’affranchir de la dépendance extérieure.
Pourtant, note le journal, l’espoir demeure. Une politique de transparence, une justice indépendante et une vision politique plaçant le citoyen au cœur des priorités pourraient ancrer durablement ces réformes. L’exploitation du pétrole et du gaz offre également des perspectives de croissance.
Le quotidien 24 Heures insiste sur ce qu’il appelle « le grand saut vers le souverainisme ». Forts d’une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko revendiquent une gouvernance de rupture, axée sur les principes wolofs « Jub, Jubbal, Jubbanti » soit droiture, transparence et exemplarité. Cette politique vise à réduire la dépendance économique du pays, d’où les renégociations des contrats énergétiques et la réévaluation des accords de pêche avec l’Union européenne.
Sur le plan financier, 24 Heures pointe les difficultés rencontrées par le gouvernement durant cette première année. « L’exécutif a dû adopter une posture de survie, serrant la ceinture pour tenter de redresser les finances publiques. » Un rapport de la Cour des comptes met en lumière la gestion controversée de l’ancien régime, révélant des dettes non déclarées, des anomalies comptables et des transferts financiers douteux. Autant d’éléments qui compliquent la marge de manœuvre du nouvel exécutif.
Du côté du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), l’opposition menée par Khalifa Sall ne ménage pas ses critiques. Dans un communiqué relayé par ActuSen, elle dénonce « une année marquée par des licenciements, des arrestations et des intimidations ». Le FDR reproche au gouvernement un manque d’actions concrètes pour résoudre les problèmes de l’emploi des jeunes et des femmes.
Enfin, une tribune publiée par WalfQuotidien met en cause le radicalisme du Pastef, accusé d’avoir polarisé la société. « Le pays est aujourd’hui divisé en deux camps : celui des bons et celui des méchants », peut-on lire. Le journal met en garde contre un risque de désillusion : « Le mensonge peut permettre d’accéder au pouvoir, mais il ne garantit pas de s’y maintenir. Le réveil risque d’être brutal pour de nombreux Sénégalais. »
Un an après son arrivée au sommet de l’État, le duo Faye-Sonko doit désormais transformer ses promesses en résultats concrets, sous le regard attentif d’une population en quête de changement.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 24/03/2025
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