« L’Agenda en marche », « Le chant de Mars », « Des progrès insuffisants »… Les quotidiens reçus lundi à NotreContinent passent au crible la première année de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal.
Une gouvernance entre promesses et réalités
« An 1 de Pastef au pouvoir, l’Agenda en marche », affiche Le Soleil à sa Une. Dans un éditorial intitulé « Un an de gouvernance et un cap affirmé », le quotidien rappelle l’accession au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, portée par un immense espoir populaire.
Un an d’épreuves et de réformes dans un pays où chaque jour apporte son lot d’urgences et de défis. L’heure n’est ni au triomphalisme ni au procès en inaction, mais à un premier regard lucide sur le chemin parcouru », écrit le journal.
Le quotidien gouvernemental souligne que la bonne gouvernance a été placée au cœur de l’action du chef de l’État. « La lutte contre la corruption, cheval de bataille de son administration, s’est traduite par des actes forts. La publication des rapports des corps de contrôle a mis en lumière une gestion des finances publiques bien plus désastreuse qu’anticipé », analyse Le Soleil.
Des progrès jugés insuffisants
D’autres journaux se montrent plus critiques. EnQuête parle de « progrès insuffisants », voire de « surplace ». Le journal estime que « les fruits tardent à tenir la promesse des fleurs », malgré des promesses de réconciliation nationale et de relance économique. « Des pans entiers du tissu socioéconomique continuent de s’effondrer », constate le quotidien.
Le Quotidien, pour sa part, souligne que le tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko « fait toujours les comptes ». « Jusqu’ici, le régime concentre son énergie sur la reddition des comptes, l’assainissement des finances publiques et les audits, alors que les urgences sociales restent palpables », analyse la publication du groupe Avenir communication.
Un bilan contrasté
L’Observateur dresse une liste des « bons et mauvais coups » de cette première année de gouvernance. « Porté par une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye mise sur une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le triptyque ‘jub, jubbal, jubbanti’. Son mandat est marqué par un état désastreux d’un pays ‘trouvé en ruine’, selon les mots du Premier ministre Ousmane Sonko », écrit le journal.
Parmi les mesures phares, le journal cite la réduction des prix des denrées de première nécessité et le lancement de l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ». « Là où l’opposition pointe du doigt un tâtonnement et une chasse aux sorcières, le pouvoir se targue d’être sur les bons rails », souligne L’Observateur.
Enfin, Source A reconnaît que « si toutes les promesses n’ont pas été respectées, le régime actuel a tout de même posé des actes significatifs ». Le quotidien mentionne notamment l’annulation d’attributions foncières jugées illégales, la mise en place d’une nouvelle stratégie numérique et le paiement des dettes dues aux producteurs de semences.
Un an après son investiture, Bassirou Diomaye Faye fait face à un défi de taille : convaincre que la rupture promise n’est pas qu’un slogan, mais bien une réalité en marche.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 24/03/2025
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