Il y a des personnages dont l’arrogance et l’impunité finissent par heurter la conscience collective. Mansour Faye en est un exemple frappant. Longtemps protégé par un pouvoir complice, il semble aujourd’hui rattrapé par la réalité de ses actes.
Lui ses alliés et sans oublier ses anciens directeurs ont laissé derrière eux une gestion calamiteuse et des caisses vidées.
Le scandale autour de son interdiction d’embarquer pour le pèlerinage à La Mecque a suscité une vague de réactions. Certains y voient une simple application des règles, d’autres perçoivent une forme de justice immanente. Comment un homme soupçonné de détournements massifs peut-il prétendre se rendre dans un lieu saint sans éveiller l’indignation ? L’idée même de sa présence à La Kaaba choque, tant elle semble en contradiction avec les valeurs de probité et d’humilité prônées par l’Islam.
Il faut se féliciter de ce coup d’arrêt. Pour une fois, les institutions ont tenu tête à une figure du système, empêchant une fuite qui aurait pu lui permettre d’échapper à ses responsabilités. La stratégie du départ précipité, sans rendre de comptes, ne peut plus fonctionner. Les casseroles accumulées au fil des années résonnent trop fort pour être ignorées.
Ce refus d’embarquement marque-t-il un tournant dans la lutte contre la corruption ? Il est trop tôt pour le dire. Mais il envoie un signal fort : personne ne devrait être au-dessus des lois. L’époque où l’on pouvait piller les ressources publiques sans en subir les conséquences doit prendre fin. Après Mansour Faye, d’autres doivent répondre de leur gestion.
Quant aux anciens soutiens devenus aujourd’hui fébriles, ils tentent de renouer des liens là où ils les ont rompus par opportunisme. Mais les retournements de veste ont un prix : celui du mépris et de la méfiance. Il est des trahisons qui ne s’effacent pas. La complaisance envers la corruption a assez duré. L’heure est venue de demander des comptes et de rappeler que le pouvoir n’est pas un passe-droit, mais une responsabilité.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ndiaye Ba.
Mis en ligne : 24/03/2025
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