Le tribunal d’instance de Mbour, situé sur la petite côte, a été le cadre d’une audience bouleversante dans un dossier familial où la douleur d’une mère a pris la parole.
M. Mbaye, sexagénaire résidant dans le quartier Thiocé Est, a raconté avec une émotion palpable les sévices qu’elle endure depuis plusieurs années aux mains de son propre fils, Mamadou Mbaye. Celui-ci, qualifié d’« alcoolique notoire » par sa mère, l’a battue et insultée à maintes reprises.
Les faits, rapportés par L’Observateur, remontent au début du mois de mars 2025. Ce jour-là, après avoir participé à un concours de beuverie avec ses amis, Mamadou Mbaye rentre chez lui dans un état d’ivresse avancée. Comme à son habitude, il se met à injurier sa mère sans raison apparente. Face à ce déchaînement verbal, la vieille dame garde le silence, espérant éviter le conflit, mais cela n’a fait qu’alimenter la colère de son fils.
Dans un accès de rage incontrôlable, il l’attrape et la traîne dans la cour familiale avant de lui asséner des coups de poing, raconte le journal. Ce n’est que l’intervention rapide de ses autres enfants, Cheikh et Adji Mbaye, qui a permis d’éviter le pire.
Effrayée et accablée par les violences répétées, M. Mbaye décide de porter plainte au commissariat de police centrale de Mbour. À la barre du tribunal, elle révèle que ce n’était pas un cas isolé. « Il me bat régulièrement sans raison, et parfois, il s’arme d’une machette avant de m’attaquer », confie-t-elle, son regard marqué par la souffrance.
Ses enfants, Cheikh et Adji Mbaye, appelés à témoigner, corroborent les accusations de violences physiques infligées à leur mère. Face à ces témoignages accablants, Mamadou Mbaye, le visage marqué par la honte, tente de se justifier. « C’est l’alcool qui me pousse à agir ainsi. Je regrette sincèrement et je demande pardon à ma mère. Cela ne se reproduira plus », plaide-t-il devant le juge, une lueur de repentir dans les yeux.
Le procureur de la République, visiblement ému par la situation, a requis l’application rigoureuse de la loi pour punir cet acte de violence familiale. À l’issue du procès, le tribunal a rendu son verdict : Mamadou Mbaye a été reconnu coupable de violences domestiques et condamné à six mois de prison avec sursis.
Une décision qui, bien qu’importante, laisse la question des violences familiales ouverte. Les victimes restent souvent dans l’ombre, et la justice, même si elle se fait, ne pourra jamais réparer totalement le tort causé.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 25/03/2025
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