Le président américain Donald Trump a franchi un nouveau cap dans sa politique commerciale, annonçant, mercredi 25 mars, l’instauration de droits de douane supplémentaires de 25 % sur toutes les voitures importées, sauf celles fabriquées aux États-Unis. Cette mesure, qui prendra effet dès le 2 avril, a été révélée par le président depuis la Maison Blanche. Il a précisé que les droits de douane seraient collectés à partir du 3 avril.
Trump n’a pas mâché ses mots, affirmant : « Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse. » Selon lui, cette nouvelle taxe concernera toutes les voitures fabriquées à l’étranger, tandis que les véhicules produits sur le sol américain seront exempts de ces nouvelles charges.
Ces droits de douane s’ajoutent aux taxes déjà en place, portant ainsi la taxe sur les voitures importées de 2,5 % à 27,5 %. Cette annonce constitue un coup dur pour le secteur automobile international, déjà fragilisé par les précédentes mesures protectionnistes de l’administration Trump, notamment celles sur l’acier et l’aluminium.
Les véhicules électriques chinois, déjà frappés par une taxe de 100 % depuis août 2024, verront leur imposition augmenter à 125 %. Une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui pourrait bien avoir des répercussions mondiales.
La réaction internationale ne s’est pas fait attendre. La Commission européenne, qui avait reporté l’entrée en vigueur de ses propres contre-mesures pour les produits américains, pourrait intensifier sa réponse, désormais programmée pour mi-avril. Le gouvernement allemand a appelé l’Union européenne à adopter une « réponse ferme », tandis que le Royaume-Uni a exprimé son désir de ne pas aggraver la situation en intensifiant les tensions commerciales.
Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a qualifié cette mesure de « attaque directe » contre les travailleurs canadiens, soulignant les liens étroits entre les industries automobiles des États-Unis, du Canada et du Mexique. En février, Trump avait déjà annoncé des taxes de 25 % sur les produits en provenance de ces deux pays, un coup dur pour une industrie largement intégrée à l’échelle nord-américaine.
Le secteur automobile, déjà fragilisé par les précédentes mesures douanières, se trouve une nouvelle fois sous pression. L’industrie américaine consomme près de la moitié de son acier et de son aluminium à partir des importations, une situation qui met les producteurs locaux en difficulté. Le report des taxes sur l’acier et l’aluminium, annoncé début mars, avait permis un léger répit à l’industrie, avant de raviver les tensions commerciales à la mi-mars.
Avec ces nouvelles mesures, l’administration Trump poursuit sa stratégie de « America First », mais au prix de tensions croissantes avec ses partenaires commerciaux majeurs. Une guerre commerciale qui semble loin d’être terminée.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 27/03/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.