Le député de Pastef, Amadou Ba, n’a pas tardé à réagir suite aux récentes déclarations de l’ancienne ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, concernant la loi d’amnistie adoptée en 2024.
Lors de son intervention sur 7TV, Aïssata Tall Sall a précisé que la loi d’amnistie visait à couvrir les meurtres et assassinats, mais excluait les actes de torture. Une nuance qui, selon Amadou Ba, soulève des interrogations sur la clarté du texte et sur la portée des infractions qu’il couvre.
« Allah est le meilleur des juges », a commencé Amadou Ba dans ses déclarations, fustigeant la récente prise de position de l’ancienne ministre. Il rappelle que celle-ci avait initialement affirmé que la loi d’amnistie était « claire et limpide ». Pourtant, Aïssata Tall Sall semble désormais redéfinir le champ d’application de la loi, en introduisant une distinction entre les infractions couvertes, une distinction qui, selon Amadou Ba, ne figure pas explicitement dans le texte de la loi.
L’ex-ministre a expliqué que l’amnistie s’appliquait aux meurtres et assassinats, mais excluait les actes de torture, mettant ainsi en lumière une nouvelle interprétation qui, d’après le député, n’est pas clairement énoncée dans la loi votée en 2024. En effet, la loi stipule seulement que toutes les infractions criminelles et correctionnelles sont couvertes, sans préciser de manière aussi détaillée les types d’infractions concernées.
Amadou Ba a dénoncé cette ambiguïté, soulignant l’incohérence juridique et morale d’une loi qui, selon lui, amnistie les meurtres et assassinats tout en excluant les actes de torture. Il a ajouté : « Sanctionner la torture, et amnistier les meurtres et assassinats, quel paradoxe juridique et moral ! »
Dans sa réaction, Amadou Ba a évoqué la nécessité d’une loi d’interprétation, visant à clarifier que toutes les infractions criminelles ou correctionnelles qualifiables de « meurtre, assassinat, actes de torture, barbarie, ou traitement inhumain et dégradant » doivent être exclues du champ d’application de la loi d’amnistie de 2024, indépendamment de leurs auteurs.
Cette nouvelle prise de position d’Aïssata Tall Sall et les interrogations qu’elle suscite semblent ainsi prolonger le débat sur l’ambiguïté du texte et sur ses implications juridiques et morales.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 28/03/2025
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