Arrestation de trois journalistes : Le Burkina Faso face à la censure - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 28/03/2025 02:03:00

Arrestation de trois journalistes : Le Burkina Faso face à la censure

La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso a arrêté trois journalistes le lundi 25 mars, selon un rapport de Human Rights Watch (HRW).

Guezouma Sanogo, Boukari Ouoba, et Luc Pagbelguem ont été interpellés après avoir participé à une conférence de presse organisée par l’Association des journalistes du Burkina Faso pour dénoncer les restrictions imposées à la liberté des médias. Les trois journalistes ont été enlevés par des policiers en civil et emmenés dans un lieu inconnu.

Ces arrestations surviennent après la dissolution, le 26 mars, de l’Association des journalistes. Luc Pagbelguem, qui travaillait pour la chaîne BF1, avait couvert la conférence de presse, où l’association appelait à la libération d’autres journalistes détenus par la junte. La répression de la liberté de la presse s’inscrit dans un contexte plus large dans la région du Sahel, où le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous gouvernés par des juntes militaires, ont renforcé la censure médiatique et adopté une politique de soutien à la Russie, en particulier au groupe Wagner, pour combattre l’insurrection djihadiste.

La nouvelle alliance des États du Sahel (AES), comprenant ces trois pays, a réduit le nombre de médias critiques tout en promettant de restaurer la stabilité. Cependant, les combats ont causé une augmentation des pertes civiles par rapport à la période précédant les coups d’État, selon le Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED).

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Auparavant, le Burkina Faso avait arrêté l’activiste et journaliste Idrissa Barry, et plusieurs médias avaient été bloqués l’année dernière après avoir rapporté des violations présumées des droits de l’homme. HRW a rapporté que de nombreux journalistes ont fui le pays en raison de la répression, se disant menacés par l’emprisonnement, la torture ou la disparition forcée.

Un journaliste a confié à HRW après l’arrestation de Barry : « J’ai quitté Ouagadougou et je n’y reviendrai pas. Les médias libres sont morts ici ; seule la propagande gouvernementale subsiste. »

Article écrit par : Claire Mendy
Mis en ligne : 28/03/2025

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4 commentaires
Lucie
Mais quand meme donnez aux journaliste la possibilité de s'exprimer
Le 2025-03-28 17:04:49
AminataF
Il est temps d’élever nos voix pour défendre la liberté de la presse !
Le 2025-03-28 16:41:04
NafissatouS.
L’arrestation de journalistes, c’est la fin de la liberté d’expression. Si on ne peut plus dénoncer ce qui va mal, comment avancer ? Ce gouvernement ne veut que de la soumission.
Le 2025-03-28 16:25:30
Seydou T.
C’est choquant de voir la répression s'intensifier contre les journalistes. La liberté de la presse est la colonne vertébrale de toute démocratie, et ça commence à disparaître au Burkina Faso.
Le 2025-03-28 16:24:57

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Lucie
Mais quand meme donnez aux journaliste la possibilité de s'exprimer
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AminataF
Il est temps d’élever nos voix pour défendre la liberté de la presse !
Le 2025-03-28 16:41:04
NafissatouS.
L’arrestation de journalistes, c’est la fin de la liberté d’expression. Si on ne peut plus dénoncer ce qui va mal, comment avancer ? Ce gouvernement ne veut que de la soumission.
Le 2025-03-28 16:25:30
Seydou T.
C’est choquant de voir la répression s'intensifier contre les journalistes. La liberté de la presse est la colonne vertébrale de toute démocratie, et ça commence à disparaître au Burkina Faso.
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