Pour le président américain, le mot « tarifs » semble être l’un des plus beaux de la langue anglaise, ironise Le Soir à Bruxelles. Depuis son retour à la Maison-Blanche, il agit comme un véritable « éléphant dans un magasin de porcelaine ». Sa dernière décision en date : imposer des droits de douane de 25 % sur les voitures importées aux États-Unis, une mesure qui, selon le quotidien belge, vise à « mettre ses rivaux à genoux ».
L’objectif affiché est clair : relocaliser la production automobile sur le sol américain, alors qu’en 2024, près de la moitié des véhicules vendus dans le pays étaient issus des importations. Mais cette tentative de « dynamiter les règles du commerce international » aurait mérité une analyse plus approfondie, estime Libération en France. Le journal s’interroge avec sarcasme : « Donald Trump était-il trop occupé par une partie de golf pendant que ses conseillers évaluaient les conséquences de cette décision ? » Car dans l’industrie automobile moderne, « comme pour l’aéronautique », la fabrication est éclatée entre plusieurs pays.
Les répercussions s’annoncent lourdes, notamment pour les entreprises d’approvisionnement. La Repubblica, en Italie, illustre cette problématique en évoquant l’industrie automobile de luxe : difficile d’imaginer une « Ferrari ou une Lamborghini » made in USA. Face à cette nouvelle donne, le célèbre constructeur au cheval cabré a déjà pris les devants en augmentant ses prix de 10 % sur le marché américain, où il a écoulé 30 000 véhicules l’an dernier.
« Tôt le matin du 19 mars, des dizaines de policiers armés ont frappé à ma porte avec un mandat d’arrêt. La scène ressemblait à une opération antiterroriste, et non à l’arrestation du maire élu d’Istanbul. » C’est ainsi qu’Ekrem Imamoglu débute la lettre qu’il a adressée ce vendredi au New York Times, relatant son interpellation spectaculaire.
Son arrestation, survenue quatre jours avant les primaires du Parti républicain du peuple pour la présidentielle, s’inscrit dans un contexte de « lente érosion de la démocratie », dénonce l’opposant turc. Il y voit « une nouvelle étape vers l’autoritarisme et l’arbitraire », redoutant que la Turquie ne franchisse un point de non-retour.
Malgré cette répression, Imamoglu souligne la mobilisation immédiate de la société civile turque et des figures sociales-démocrates, aussi bien en Turquie qu’à l’étranger. Mais il fustige le silence des gouvernements occidentaux. « Leur mutisme est assourdissant », regrette-t-il, appelant la communauté internationale à ne pas sacrifier « la démocratie, l’État de droit et les libertés fondamentales sur l’autel de la diplomatie et des intérêts stratégiques ».
Une alerte qui résonne bien au-delà des frontières turques.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 28/03/2025
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