Le bilan s’alourdit après le séisme : Drame en Asie du Sud-Est - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Maimouna | Publié le 29/03/2025 11:03:09

Le bilan s’alourdit après le séisme : Drame en Asie du Sud-Est

Plus de 1 000 personnes ont perdu la vie en Birmanie lors du puissant séisme de magnitude 7,7 qui a frappé la région vendredi, endeuillant également la Thaïlande. Selon un nouveau bilan des autorités, publié samedi, les secours redoublent d’efforts pour retrouver des survivants.

Le tremblement de terre, de faible profondeur et donc particulièrement destructeur, s’est produit vendredi au nord-ouest de la ville birmane de Sagaing, aux environs de 06h20 GMT (12h50 en Birmanie et 13h20 en Thaïlande). Une réplique d’une magnitude initiale de 6,4, réévaluée ensuite à 6,7, a suivi quelques minutes plus tard.

Les secousses ont provoqué des scènes de chaos et de désolation en Birmanie, où l’effondrement de maisons, d’immeubles, de ponts et de sites religieux fait craindre une catastrophe de grande ampleur. Ce drame survient dans un pays affaibli par le conflit civil en cours depuis le coup d’État militaire de 2021.

D’après les géologues américains, jamais un séisme d’une telle intensité n’avait frappé la Birmanie depuis plusieurs décennies. Les secousses ont été ressenties jusqu’à Bangkok, à plus de 1 000 kilomètres de l’épicentre, semant la panique parmi les habitants d’une ville peu habituée aux tremblements de terre.

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La junte militaire au pouvoir a annoncé un bilan provisoire de 1 007 morts et 2 389 blessés, majoritairement dans la région de Mandalay, l’une des zones les plus touchées. Toutefois, les dommages aux infrastructures de communication rendent encore difficile une évaluation précise de l’ampleur de la catastrophe. Le bilan humain pourrait donc s’alourdir.

À Mandalay, plus de 90 personnes seraient prisonnières des décombres d’un immeuble d’habitation de douze étages, selon un responsable de la Croix-Rouge. Des journalistes de l’AFP ont également constaté qu’une pagode vieille de plusieurs siècles avait été réduite en ruines. « Ça a commencé à trembler, puis cela est devenu incontrôlable », a témoigné un soldat présent à un point de contrôle aux abords du temple. « Le monastère s’est effondré, un moine est mort. D’autres blessés ont été extraits des décombres et conduits à l’hôpital. »

Face à l’ampleur du drame, la junte militaire a proclamé l’état d’urgence dans les six régions les plus affectées et lancé un appel à l’aide internationale, une démarche inhabituelle de la part du pouvoir en place. « Tout pays, toute organisation » est invitée à venir en aide aux populations sinistrées, a déclaré le chef de la junte, Min Aung Hlaing. Par le passé, les autorités militaires birmane s’étaient souvent montrées réticentes à solliciter un soutien extérieur en cas de catastrophe naturelle.

Les premières aides ont commencé à arriver. Un avion en provenance d’Inde a atterri samedi à Rangoun avec des kits d’hygiène, des couvertures et de la nourriture. La Chine a annoncé l’envoi d’une équipe de 82 secouristes. La Corée du Sud, l’Organisation mondiale de la santé et la Malaisie ont également déployé des secours. « Nous allons les aider (…), c’est terrible ce qu’il se passe », a déclaré le président américain Donald Trump vendredi.

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a exprimé ses condoléances aux victimes, tandis que le président chinois Xi Jinping a envoyé un message de « profonde tristesse » à la junte militaire.

Les agences humanitaires avertissent que la Birmanie n’est pas préparée à gérer une catastrophe de cette ampleur. Selon les Nations unies, avant même le séisme, 15 millions de Birmans étaient déjà menacés par l’insécurité alimentaire, et environ 3,5 millions de personnes avaient été déplacées par la guerre civile.

En Thaïlande, les secousses ont provoqué l’effondrement d’un immeuble en construction de 30 étages à Bangkok, ensevelissant des dizaines d’ouvriers sous une montagne de gravats et de poutres d’acier. Les secours ont œuvré toute la nuit pour tenter de retrouver des survivants.

Le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, a fait état d’une dizaine de morts dans la capitale, principalement sur le site de construction, mais le bilan pourrait encore s’alourdir. Des drones à imagerie thermique ont été déployés pour détecter d’éventuels signes de vie.

Par crainte de nouvelles secousses, environ 400 personnes ont passé la nuit de vendredi à samedi dans des espaces ouverts. « Personne n’ose rentrer chez soi », a confié un habitant. Dans la métropole, les images de piscines situées sur les toits d’immeubles débordant sous l’effet des secousses ont fait le tour des réseaux sociaux.

Une scène poignante s’est déroulée à Bangkok : une femme a accouché en plein air après avoir été évacuée d’un hôpital endommagé. Un chirurgien a quant à lui poursuivi une opération à l’extérieur, contraint de quitter le bloc opératoire d’urgence.

Avec des infrastructures fragiles et un manque de préparation face à un tel désastre, la Birmanie et la Thaïlande font face à l’une des pires catastrophes naturelles de ces dernières années.

Article écrit par : Badara Tall.
Mis en ligne : 29/03/2025

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3 commentaires
Christine
J espère que ça ne se répétera pas...
Le 2025-03-29 14:57:17
Ali
La désolation. Rip 😢
Le 2025-03-29 13:55:57
Gilles
Bon courage à tous
Le 2025-03-29 11:56:44

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Christine
J espère que ça ne se répétera pas...
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Gilles
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