Quand l’aide n’arrive qu’après la mort : La triste réalité du « faire semblant » - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Maimouna | Publié le 30/03/2025 05:03:30

Quand l’aide n’arrive qu’après la mort : La triste réalité du « faire semblant »

Il est frappant de constater que, dans nos sociétés contemporaines, l’aide et la solidarité semblent souvent être un mirage réservé aux moments où il est déjà trop tard. Une histoire symbolique nous rappelle cette douloureuse vérité : celle d’un poulet mordu par un serpent, qui, après avoir été abandonné par sa propre communauté, disparaît sans que personne ne daigne lui tendre la main.

Aujourd’hui, à travers cette parabole, c’est une image claire de notre comportement face à ceux qui souffrent autour de nous, ceux qui, souvent dans leur vulnérabilité, cherchent un secours réel. On dirait que beaucoup, comme les poules du poulailler, trouvent toujours une raison de détourner le regard quand il est question d’aider un être en difficulté. « Je suis trop occupé », « Je n’ai pas le temps », « Ce n’est pas ma responsabilité » sont des excuses courantes qui semblent justifier l’inaction.

Nous vivons dans un monde hyperconnecté, où la communication est instantanée, et pourtant, l’aide réelle tarde souvent à se manifester. Nous sommes là, à observer les drames se dérouler autour de nous : des voisins malades, des amis en détresse émotionnelle, des collègues écrasés par la pression, des migrants cherchant refuge. Et pourtant, à peine nous nous sentons un peu dérangés par la situation, nous trouvons mille et une raisons de ne pas agir.

Le paradoxe, c’est que lorsque l’individu est perdu, lorsqu’il est déjà loin de nous, il devient soudainement l’objet de tous nos remords. « Pourquoi n’ai-je pas agi plus tôt ? » Ce sentiment, qui ne cesse de se propager après la mort de celui qui souffrait dans l’ombre, est devenu l’expression la plus éloquente de notre hypocrisie collective. La société fait semblant de vouloir aider, mais son aide arrive toujours après coup, une fois que la souffrance a atteint son point culminant, que l’individu est déjà trop affaibli ou qu’il a disparu.

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Les nouvelles technologies, les plateformes de solidarité, les initiatives humanitaires virtuelles : toutes ces belles structures nous donnent l’impression d’être des sociétés pleines de bienveillance. Mais dans les faits, bien souvent, elles ne sont qu’un décor, une façade qui cache un vide béant. Quand le moment d’agir se présente, quand la souffrance de l’autre est immédiate et tangible, la plupart du temps, l’indifférence prend le dessus. Et les excuses, souvent dérisoires, se multiplient pour justifier cette inertie.

À la fin de l’histoire du poulet, la lettre laissée par ce dernier résume parfaitement ce que nous vivons aujourd’hui : « Dans la vie, les gens hésitent souvent à faire un pas pour vous aider lorsque vous êtes en vie, mais ils parcourent des kilomètres pour vous enterrer une fois que vous êtes mort. Et la plupart des larmes versées aux funérailles ne coulent pas de douleur, mais de regret et de remords. » Ce constat, bien qu’extrême dans son illustration, nous met face à une réalité souvent négligée.

Notre époque est marquée par un égoïsme rampant, par une société qui semble se désintéresser des autres jusqu’à ce que l’absence devienne irréversible. Pourtant, il ne faut pas attendre la disparition de l’autre pour se réveiller. Aider ne devrait pas être un réflexe posthume, mais un acte préventif. Il est essentiel de repenser nos priorités, de dépasser nos prétextes et de tendre la main à ceux qui en ont besoin, tant que nous en avons la possibilité. La véritable aide ne réside pas dans l’assistance de ceux qui ne sont plus là pour en profiter, mais bien dans celle qui permet à ceux qui souffrent de voir la lumière pendant qu’ils vivent.

Au lieu de pleurer sur ce qui a été perdu, agissons. Ne laissons pas nos remords être les seules larmes que nous verserons. Il est encore temps, tant que les gens sont là pour les ressentir.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Eve Sagna.
Mis en ligne : 30/03/2025

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Omzo
fi reuw mi tolou bou kéneu yakar si kéneu
Le 2025-03-30 15:47:06

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