Au lendemain du vote de la loi interprétative de la loi d’amnistie, une alerte lancée par le général Mamadou Mansour Seck, ancien chef d’état-major général des armées, soulève des questions fondamentales sur la perception et le rôle des Forces de défense et de sécurité (FDS) au Sénégal. Dans un contexte de tensions politiques et sociales, il est devenu impératif de s’interroger sur la manière dont ces forces sont perçues par la population et sur l’équilibre nécessaire entre critique et soutien. À travers ses déclarations, le général Seck met en lumière un aspect crucial : les erreurs des FDS ne doivent pas occulter la complexité de leur mission et la nécessité d’un soutien national pour maintenir l’ordre.
Le général, dans son intervention, rappelle que la mission des forces de sécurité est loin d’être simple. « Ce n’est pas la position du commandement de la mission qui est très difficile », a-t-il précisé. Dans le tumulte de l’action et face à des situations souvent extrêmes, des erreurs individuelles sont inévitables. Cependant, il a insisté sur le fait qu’il est crucial de ne pas généraliser ces erreurs, sous peine de fragiliser les forces armées et de mettre en péril leur capacité à accomplir leur mission. Cela soulève une question importante : à quel moment une critique justifiée devient-elle un danger pour l’efficacité des FDS ?
La réputation des forces de défense, selon l’ancien chef d’état-major, n’est pas un acquis à prendre à la légère. Depuis l’indépendance, elles ont été considérées comme un pilier de la stabilité du pays. Leur travail n’est pas seulement un travail militaire, c’est un travail de maintien de la paix dans un contexte démocratique où la sécurité de tous doit primer. En ce sens, il est fondamental de préserver le moral des troupes, un point que le général Seck a souligné comme essentiel pour la cohésion interne des forces de défense. Si les jeunes ne se sentent pas valorisés, si leur mission est continuellement attaquée, cela pourrait décourager les futures générations de se joindre à un métier aussi exigeant.
La situation des récentes attaques de camps militaires par des manifestants soulève un autre aspect préoccupant de cette dynamique. Le général Seck a exprimé sa surprise face à ce phénomène, soulignant que c’est la première fois qu’un tel incident se produit. Une question se pose alors : pourquoi cette violence ? Si la démocratie et la liberté d’expression sont des principes fondamentaux, faut-il pour autant permettre que la violence devienne un moyen d’exprimer le mécontentement ? Attaquer des installations militaires, institutions chargées de la protection du pays, va au-delà du simple acte de protestation. Cela témoigne d’une fracture de confiance entre certaines parties de la population et les forces de sécurité.
Au cœur de cette situation, une question centrale persiste : quel soutien la population peut-elle offrir aux FDS ? Il ne s’agit pas de défendre aveuglément toutes leurs actions, mais de comprendre la réalité de leur mission. Le général Seck a insisté sur la nécessité de prendre conscience de la difficulté de ce métier. « Personne ne cherche à tuer », a-t-il rappelé. Cette affirmation vise à souligner qu’au-delà des erreurs qui peuvent survenir, il y a une volonté de protéger et de servir la nation.
L’alerte du général Mamadou Mansour Seck est un appel à la réflexion. Les FDS jouent un rôle fondamental dans la stabilité du Sénégal, mais pour qu’elles accomplissent leur mission dans les meilleures conditions, elles ont besoin du soutien de la population. Une critique constructive est légitime, mais il est impératif de ne pas perdre de vue la difficulté et la nécessité de leur rôle dans une démocratie. Au-delà des lois et des politiques, il en va de la sécurité collective et du moral des troupes qui, ensemble, garantissent un avenir plus stable pour le pays.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Weuz Niang.
Mis en ligne : 07/04/2025
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