Au Sénégal, la question des maisons closes et des salons de massage dits « érotique » suscite de vifs débats. Ces établissements, souvent perçus comme des espaces de débauche, existent discrètement dans plusieurs grandes villes comme Dakar.
Leur présence reste largement ignorée ou dissimulée, ce qui alimente la stigmatisation de ceux qui les fréquentent ou y travaillent.
Malgré les fortes valeurs culturelles et religieuses du pays, ces lieux fleurissent en marge de la société sénégalaise. Le contraste entre la moralité affichée et l’existence de ces salons met en lumière les contradictions d’un pays qui tente de concilier modernité et respect des traditions.
Il serait réducteur de réduire ce phénomène à une simple question de vice. Derrière ces maisons closes se cachent des réalités sociales et économiques difficiles. De nombreuses femmes, souvent issues de milieux pauvres, se tournent vers ces activités pour subvenir à leurs besoins, faute de meilleures opportunités professionnelles.
La pauvreté et le manque de régulation dans le secteur du travail informel sont des causes profondes qui expliquent la persistance de ce phénomène. L’absence de structures de soutien social et d’initiatives d’insertion professionnelle pousse certaines personnes, principalement des femmes, à accepter des conditions de travail précaires et parfois dégradantes des maisons closes.
Une simple répression n’apportera pas de solutions durables. Il est essentiel de mettre en place des politiques publiques qui régulent ce secteur et offrent des alternatives viables aux femmes en situation de vulnérabilité. Des programmes de formation et d’insertion professionnelle pourraient être des solutions pour réduire ce phénomène.
Il faudrait entamer une réflexion sur la sexualité et l’éthique au Sénégal. Plutôt que de maintenir des tabous, il serait plus pertinent de mener un débat ouvert et constructif sur les réalités sociales actuelles, tout en restant fidèle aux valeurs du pays. Cela permettrait de protéger les droits et la dignité des individus, en particulier des femmes.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Birahim.
Mis en ligne : 09/04/2025
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