L’annonce du retour de l’ancien président congolais Joseph Kabila alimente les débats dans la presse nationale. Ce dernier prévoit de rentrer en République démocratique du Congo par l’Est du pays, sans pour autant préciser s’il choisira la route du Katanga ou les zones actuellement sous contrôle du mouvement rebelle M23. Une ambiguïté qui ne manque pas de susciter interrogations et spéculations.
Le quotidien Forum des As commente : « Que Joseph Kabila rentre au pays, dans un contexte où son successeur mobilise ses troupes pour renforcer la cohésion nationale face à l’ennemi, ne scandalise personne. » Mais le journal souligne : « Ce qui interroge, c’est le flou autour de son point d’entrée. La partie orientale de la RDC est vaste. Très vaste même. » Toutefois, le média reconnaît que dans le contexte actuel, « Joseph Kabila demeure une variable non négligeable dans la recherche d’une paix durable ».
De son côté, Info 27 adopte un ton beaucoup plus accusateur, relayant les mises en cause formulées par le président Félix Tshisekedi. Pour ce média, le choix de l’Est congolais comme point de retour ne relève en rien du hasard : « Cette région, aujourd’hui sous occupation rwandaise, est le cœur des tensions géopolitiques et des ambitions régionales », écrit-il. Et d’ajouter : « Les masques tombent et les alliances s’éclaircissent au grand jour. » Selon Info 27, Joseph Kabila serait en réalité « le véritable instigateur de l’AFC/M23 » et s’apprêterait à reprendre « symboliquement possession de son bastion à Goma ». Des accusations que l’ancien chef de l’État avait catégoriquement rejetées en mars dernier, lors d’une conférence de presse tenue en Afrique du Sud, niant toute complicité avec le M23.
Le Maroc a été victime de l’une des plus importantes fuites de données de son histoire. Des milliers de documents émanant de la Sécurité sociale et du ministère de l’Emploi ont été mis en ligne. Si les auteurs de cette cyberattaque se revendiquent Algériens, aucune preuve formelle ne permet de l’affirmer à ce stade. Néanmoins, la presse marocaine penche majoritairement pour une implication d’Alger.
Les médias du royaume donnent la parole à de nombreux experts en cybersécurité, mobilisés pour analyser les failles ayant permis un tel piratage. De leur côté, les autorités marocaines demeurent silencieuses. Le site Yabiladi s’inquiète de la montée en puissance d’une guerre numérique : « La rivalité entre le Maroc et l’Algérie dépasse désormais les polémiques culturelles ou vestimentaires pour s’inviter sur le terrain des cyberattaques. »
Quant au journal L’Opinion, il appelle à un renforcement urgent de la cybersécurité nationale, estimant que les moyens actuels demeurent largement insuffisants face à la menace.
Jeune Afrique consacre une enquête fouillée à l’influence croissante d’un réseau de propagande russe au Sahel. Intitulée « Le Sahel et les faux experts : dessous d’une campagne de propagande russe », l’investigation dévoile comment certains médias relayent des opinions pro-russes en s’appuyant sur de prétendus spécialistes… qui n’existent pas.
Ces profils fictifs sont créés de toutes pièces par des réseaux d’influence. L’exemple le plus marquant est celui de Grégoire Cyrille Dongobada, présenté comme analyste militaire centrafricain. Pourtant, comme le révèle le mensuel panafricain, « ses traces numériques n’apparaissent qu’à partir de 2021, uniquement dans des médias proches du Kremlin ».
L’enquête expose d’autres profils similaires, révélant l’ampleur d’une campagne de désinformation bien orchestrée. L’ensemble de l’analyse est à retrouver sur le site de Jeune Afrique.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 10/04/2025
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