Le dialogue interreligieux et interculturel reste un facteur clé dans la préservation de la paix et de l’unité entre les peuples. Le 9 avril, Le grand rabbin d’Israël, Moché Lewin, vice-président de la Conférence des rabbins européens et conseiller spécial du grand rabbin de France, a effectué une visite marquante à la Maison des Esclaves de Gorée, un acte fort qui incarne l’esprit de fraternité entre les religions abrahamiques.
Invité par le khalife de Bambilor à prendre part au colloque international sur la diplomatie religieuse, organisé les 7 et 8 avril à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Le grand rabbin d’Israël a profité de sa première venue au Sénégal pour rendre hommage aux millions de victimes de la traite négrière.
Deux jours avant la célébration de la Pâque juive (Pessah), qui commémore la libération du peuple juif de l’esclavage en Égypte, il a choisi de marquer son passage par un acte symbolique et solennel sur l’île de Gorée, véritable lieu de mémoire.
Accompagné d’autorités religieuses locales, dont l’imam de l’île et le prêtre de l’église Saint-Charles-Borromée, Le grand rabbin d’Israël a allumé des bougies en hommage aux victimes de l’esclavage, un geste de solidarité qui a profondément ému les participants.
Le rabbin a exprimé sa volonté de faire de cette visite un moment interreligieux, rassemblant les familles abrahamiques dans un même élan de respect et de mémoire. « Je n’ai pas voulu effectuer cette visite seul. J’ai souhaité qu’elle soit interreligieuse, réunissant les familles abrahamiques. Cette cérémonie porte un message clair : plus jamais ça, plus jamais de racisme, plus jamais d’atteinte à la dignité humaine », a-t-il déclaré.
La visite du Le grand rabbin d’Israël à Gorée s’inscrit dans un devoir universel de commémoration et constitue un acte fort de solidarité envers les souffrances infligées par la traite négrière. Le rabbin Lewin a souligné l’importance de bâtir un monde de fraternité, un appel à l’unité dans un contexte mondial où la dignité humaine reste encore souvent menacée.
Ce geste symbolique et interreligieux, empreint de respect et de mémoire, témoigne de l’engagement de la communauté juive dans la lutte contre le racisme et pour la promotion de la paix, à travers le prisme de l’histoire partagée et des valeurs universelles.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 10/04/2025
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