Plus de 500 corps de jeunes Africains, candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe, ont été repêchés en 2024 au large des côtes mauritaniennes, selon les autorités locales. Un drame humain qui continue de s’aggraver en 2025, avec déjà 100 décès enregistrés au cours du premier trimestre, a révélé le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug.
Parmi les pays de départ de ces migrants désespérés figure le Mali. « C’est cette tragédie humaine que nous devons affronter ensemble », a déclaré le chef de la diplomatie mauritanienne à l’issue d’une rencontre avec le président de la transition malienne, le général Assimi Goïta.
Face à l’ampleur du drame, les deux États ont convenu d’un renforcement de leur coopération sécuritaire. Cela inclut notamment une intensification de la lutte contre les réseaux criminels responsables des départs : trafiquants de passeports, transporteurs et intermédiaires sont désormais dans le viseur des services de renseignement. Plusieurs arrestations ont déjà eu lieu, certaines révélant des identités falsifiées à l’aide de passeports maliens.
La stratégie conjointe repose également sur la sensibilisation des populations à risque et le démantèlement des filières de migration illégale grâce à un meilleur partage des données sécuritaires.
Enfin, la question des Maliens vivant en Mauritanie a été abordée. Bamako a récemment appelé Nouakchott à faire preuve de plus d’humanité à l’égard de ses ressortissants, qu’ils soient en situation régulière ou non.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 13/04/2025
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