L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a exprimé sa « profonde inquiétude » face à ce qu’elle qualifie de détention arbitraire de Simon Faye, journaliste et rédacteur en chef du groupe D-Media (Sen TV, Zik FM). Dans un communiqué transmis à PressAfrik, l’organisation dénonce un climat de tension croissante entre les autorités et les médias, qui « remet en question les fondements même de notre démocratie ».
Selon l’ADHA, Simon Faye n’est ni l’auteur ni le premier diffuseur des contenus à l’origine de son arrestation, ce qui rend sa détention juridiquement infondée et politiquement suspecte. L’organisation y voit un symptôme d’une dérive vers l’intimidation des voix médiatiques indépendantes, alors même que la Constitution sénégalaise consacre la liberté de la presse.
Elle fait état d’une recrudescence de convocations abusives, de détentions arbitraires et de pressions politiques à l’encontre des journalistes, une situation qui, selon elle, viole les engagements internationaux du Sénégal.
Face à cette escalade, l’ADHA :
exige la libération immédiate et sans condition de Simon Faye, dont l’état de santé nécessite des soins urgents, demande également la remise en liberté d’Aliou Top, directeur du média Sunugal 24, également détenu, appelle à l’opérationnalisation effective du Tribunal des pairs, qu’elle considère comme l’unique cadre légitime pour trancher les questions de déontologie journalistique.
Enfin, l’organisation met en garde contre une dérive répressive qui mettrait en péril les acquis démocratiques, en rappelant :
« Sans presse libre, il ne peut y avoir de démocratie viable. »
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 13/04/2025
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