L’ancien ministre de la Justice Me Doudou Ndoye a suscité le débat ce dimanche sur RFM en proposant une réforme audacieuse du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), tout en défendant son caractère exclusivement réservé aux magistrats. Des déclarations qui relancent la réflexion sur l’équilibre des pouvoirs au Sénégal.
L’avocat de renom a estimé que le chef de l’État ne devrait pas siéger au CSM : « Si j’avais un choix à faire, je dirais qu’il n’en serait pas membre ». Toutefois, il nuance sa position en maintenant un rôle présidentiel de contrôle : « Toute décision du CSM lui sera soumise pour visa avant application », a-t-il précisé dans Le Grand Jury.
Une proposition qui vise à « préserver l’indépendance judiciaire tout en maintenant un garde-fou institutionnel », selon ses termes. Pour Me Ndoye, cette réforme s’inscrirait dans une refonte plus large de la fonction présidentielle : « Je veux à la tête du Sénégal un véritable chef d’État », a-t-il insisté.
Interrogé sur une possible ouverture du CSM à la société civile, l’ancien ministre a opposé un refus catégorique : « Non. Absolument pas ». Il justifie cette position par la technicité de l’institution : « Le magistrat est un corps ferme qu’on doit respecter. Le CSM ne peut être constitué que par des magistrats, tout comme l’Assemblée nationale ne comprend que des députés ».
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 13/04/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.