Le Premier ministre Ousmane Sonko a relancé, ce samedi 12 avril, le chantier du service militaire au Sénégal, longtemps resté lettre morte malgré sa présence dans les textes législatifs. Lors d’une randonnée pédestre dédiée aux droits de l’enfant, il a dévoilé sa volonté de faire avancer ce dossier sensible en misant sur des formules progressives et adaptées.
« Après le défilé du 4 avril, j’ai appelé le ministre des Forces armées pour lui demander de réfléchir à des créneaux pour élargir le service militaire avec des formules de 3, 4 ou 6 mois », a déclaré le chef du gouvernement.
Au-delà de la formation militaire, Sonko voit dans ce projet un levier de transformation sociale, apte à insuffler discipline, civisme et organisation à une jeunesse qu’il juge parfois livrée à elle-même.
« On voit tous comment sont les gens. Ils ont un problème de discipline, à commencer par moi. […] Il n’est plus admissible que des gens disent et fassent ce qu’ils veulent », a-t-il martelé, plaidant pour un changement de mentalité fondé sur la rigueur et le respect des règles.
Le Service civique national devrait occuper une place centrale dans le dispositif, avec des modules de formation modulables selon les profils.
Dans un contexte marqué par les tensions sociales et les fractures identitaires, le Premier ministre a aussi lancé un appel fort à la jeunesse sénégalaise :
« Soyez une jeunesse consciente. Ne tombez pas dans les discours ethnicistes ou régionalistes », a-t-il lancé, appelant à une prise de conscience collective face aux enjeux du moment.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 13/04/2025
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