La « Une » des journaux internationaux du mardi 15 avril 2025 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Emmanuel | Publié le 15/04/2025 08:04:36

La « Une » des journaux internationaux du mardi 15 avril 2025

Une caricature publiée par le Guardian à Londres illustre avec ironie les tensions diplomatiques actuelles. On y voit Donald Trump devant son écran de télévision, observant Volodymyr Zelensky. Ce dernier lance : « Je dis à Trump, s’il vous plaît, venez en Ukraine ! ». Ce à quoi l’ancien président américain rétorque : « J’attends que Vlad m’invite ! », en référence bien entendu à Vladimir Poutine. Un dessin qui illustre parfaitement la distance – politique et idéologique – qui sépare les deux hommes.

L’invitation de Zelensky n’était pas qu’une plaisanterie. Comme le rapporte le Washington Post, le président ukrainien a bien convié Donald Trump à venir constater « par lui-même » les ravages causés par la guerre menée par la Russie. Cette déclaration a été faite dimanche, lors de l’émission 60 Minutes diffusée sur CBS News, tandis que la ville de Soumy était frappée par des missiles russes.

Après cette attaque meurtrière qui a causé la mort d’au moins 35 personnes, Libération souligne la prudence de Washington, qui s’est bien gardé d’accuser frontalement le Kremlin. Donald Trump, de son côté, a déclaré : « Je pense que c’est terrible. Et l’on m’a dit qu’ils ont fait une erreur ». Une déclaration qui montre combien l’ancien président continue d’épargner Vladimir Poutine, malgré les preuves croissantes qu’aucun accord de paix n’est envisageable à ce stade.

Le Monde note que cette position embarrassante pour les États-Unis survient alors que l’émissaire spécial de Trump, Steve Witkoff, s’est rendu à Saint-Pétersbourg deux jours plus tôt pour rencontrer le président russe et discuter d’un éventuel cessez-le-feu. À la télévision, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a évoqué des pourparlers en cours, qualifiés de « travail minutieux », tout en prévenant qu’aucune avancée rapide n’était à attendre.

Le cessez-le-feu temporaire proposé par Washington – accepté sans condition par l’Ukraine le 11 mars – a d’ailleurs été rejeté par Moscou. Vladimir Poutine, en position de force sur le terrain, maintient ses exigences : reconnaissance des quatre régions partiellement occupées, neutralité de l’Ukraine et réduction de son armée. Des conditions jugées inacceptables par Kiev et ses alliés.

Pendant ce temps, Die Welt rapporte que Donald Trump a de nouveau mis en cause Joe Biden et Volodymyr Zelensky, qu’il rend responsables du conflit. « Ils ont fait un travail terrible », a-t-il affirmé. Une déclaration qui, selon le quotidien allemand, réduit encore les perspectives d’un retour de l’aide militaire américaine, pourtant cruciale pour l’Ukraine.

Depuis le dernier plan d’aide annoncé par l’administration Biden le 9 janvier, aucune nouvelle enveloppe, qu’elle soit militaire, financière ou humanitaire, n’a été engagée par les États-Unis. À l’inverse, les pays européens ont renforcé leur soutien, fournissant désormais 23 milliards d’euros de plus que Washington.

Newsweek indique que les coupes américaines touchent également l’aide au développement, affectant particulièrement les médias ukrainiens. « Les journaux situés près du front, dernière ligne de défense contre la désinformation russe, sont les plus durement frappés », écrit l’hebdomadaire. Trois mois après le gel des financements, certains sont au bord de l’effondrement, laissant le champ libre à la propagande du Kremlin.

Face à ce désengagement américain, Corriere Della Sera appelle l’Europe à adopter une position cohérente et déterminée sur la question ukrainienne. Un message relayé également par La Croix, qui estime que le Vieux Continent ne peut plus compter sur le volontarisme inefficace des États-Unis. Le soutien à l’Ukraine doit se poursuivre, y compris en interne, face aux réticences de certains pays comme la Hongrie.

Emmanuel Macron, rejoint par Friedrich Merz – probable futur chancelier allemand – plaide pour des mesures fortes. Ce dernier a même évoqué l’envoi de missiles Taurus, capables de frapper en profondeur sur le territoire russe. Mais La Croix met en garde : sans actions concrètes, ces paroles resteront sans effet sur le cours de la guerre.

Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 15/04/2025

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2 commentaires
Eva
Trump a toujours été plus proche de Poutine que de Zelensky.
Le 2025-04-15 10:42:14
Rodrigue
Un dessin qui résume la situation géopolitique de manière parfaite.
Le 2025-04-15 10:40:51

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Eva
Trump a toujours été plus proche de Poutine que de Zelensky.
Le 2025-04-15 10:42:14
Rodrigue
Un dessin qui résume la situation géopolitique de manière parfaite.
Le 2025-04-15 10:40:51

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