Il est temps d’ouvrir les yeux : trop de gens vivent dans l’illusion que courir derrière les autres est une preuve d’amour ou de loyauté. C’est faux. C’est même dangereux. Se plier, se tordre, s’effacer pour mériter l’attention ou l’affection d’autrui, ce n’est pas aimer. C’est s’aliéner. C’est sacrifier sa dignité sur l’autel d’une reconnaissance qui n’arrivera peut-être jamais.
Nous devons cesser d’applaudir des relations bancales au nom de la patience ou de la bonté. Aimer ne signifie pas se négliger. Soutenir ne signifie pas se faire piétiner. Trop souvent, on accepte l’inacceptable simplement pour ne pas être seul. Et c’est ainsi qu’on s’épuise, qu’on se vide de soi-même, qu’on se perd.
Les relations déséquilibrées sont une forme douce mais sournoise de violence émotionnelle. Elles vous dérobent votre énergie, votre confiance, votre lumière. Il ne s’agit pas de renier l’aide aux proches en difficulté. Il s’agit de faire la différence entre un soutien ponctuel et une exploitation permanente. Il y a une limite entre l’altruisme et l’abandon de soi.
Refuser d’être le plan de secours, le second choix ou l’éternel donneur, c’est un acte politique. C’est affirmer que votre cœur, votre temps, votre écoute ne sont pas gratuits. C’est dire que vous méritez aussi d’être choisi, soutenu, aimé – pas seulement toléré.
Ce combat, c’est celui de l’estime de soi. Celui de la dignité humaine. Celui de tous ceux qui refusent désormais de courber l’échine dans des relations à sens unique. Le respect est un minimum. La réciprocité est un fondement. Tout le reste n’est qu’abus maquillé.
Apprenons à dire non. Apprenons à fermer les portes qui ne mènent qu’à l’épuisement. C’est dans cet espace retrouvé que naîtront les vraies connexions : celles fondées sur l’équilibre, le respect mutuel et la sincérité. Ce sont ces relations-là qui méritent notre énergie. Pas les autres.
Arrêtons de courir après ceux qui ne font que fuir. Il est temps de marcher droit, tête haute, vers ceux qui vous aiment comme vous êtes – sans condition, sans calcul, sans condescendance.
Parce que se respecter, c’est résister. Et résister, c’est vivre.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Eve Sagna.
Mis en ligne : 17/04/2025
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