Ce 14 avril 2025, un fait politique d’une portée symbolique forte s’est déroulé à l’Assemblée nationale du Sénégal : le Premier ministre Ousmane Sonko s’est adressé à la représentation nationale, dans un exercice de reddition de comptes salutaire pour notre démocratie. Mais pendant que le chef du gouvernement s’exprimait, une partie de l’opposition brillait par son absence. Une autre, physiquement présente, préférait la posture de provocation à celle de la construction.
Pourquoi fuir le débat quand on prétend incarner l’alternative ? Pourquoi répondre à un discours par des attaques personnelles ? Une chose est désormais claire : l’opposition sénégalaise, du moins dans sa frange la plus bruyante, a choisi la haine comme ligne politique. Mais que construit-on avec la haine ? Rien. Absolument rien.
Ousmane Sonko n’a pas choisi la voie de la facilité. Depuis qu’il est à la tête du gouvernement, il dérange, il casse les routines, il force la transparence. En peu de temps, il a lancé un chantier historique de réformes : lutte contre la corruption, souveraineté économique, relance de la production nationale, refonte du système éducatif, réforme de la justice. C’est tout un logiciel de gouvernance qu’il réécrit, au service du peuple et non des intérêts particuliers.
Mais que fait l’opposition pendant ce temps ? Elle tape sur l’homme, ignore les idées, fuit les tribunes, boycotte les institutions. Elle semble nostalgique d’un temps où l’on pouvait critiquer sans rien proposer. Ce n’est pas de la politique, c’est du sabotage. Ce n’est pas de l’opposition, c’est du ressentiment.
Militons pour une opposition d’idées, pas de rancunes. Frantz Fanon nous a avertis : chaque génération a une mission. La nôtre n’est pas de s’invectiver en boucle sur les réseaux sociaux ou dans les hémicycles, mais de bâtir un Sénégal nouveau, fort de ses contradictions, mais résolu dans sa marche vers la justice et la dignité.
Le peuple n’attend plus des querelles. Il veut des solutions. Il veut du sérieux, du concret, du respect dans les échanges. Le Premier ministre agit, réforme, assume. On peut être en désaccord, bien sûr — c’est même sain — mais encore faut-il avoir le courage de l’exprimer dans les arènes prévues à cet effet, avec des propositions, pas des insultes.
Non, la haine ne sera jamais un projet de société. Elle n’a jamais libéré un peuple, elle l’a toujours divisé. Et face à l’urgence sociale, économique et démocratique, nous n’avons plus le luxe de nous attarder dans les querelles d’ego. Le Sénégal mérite mieux. Il mérite une opposition forte, certes, mais une opposition digne.
Alors relevons le niveau. Parlons programme. Parle vision. Parle avenir. Et laissons la haine là où elle appartient : dans les poubelles de l’histoire.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Oumar Barry.
Mis en ligne : 19/04/2025
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