Dans l’État de Benue, au centre du Nigeria, une nouvelle vague de violences secoue les communautés rurales, à quelques semaines du début de la saison agricole. Des tueries de masse et coordonnées ont été signalées ces derniers jours, suscitant de vives réactions dans la classe politique locale et au sein de la société civile.
Le gouverneur de l’État, Hyacinth Alia, a laissé entendre que ces attaques seraient loin d’être le fruit du hasard. Selon lui, il s’agirait d’une stratégie délibérée menée par des milices armées d’éleveurs, dans le but de perturber les travaux champêtres imminents, une période cruciale pour les agriculteurs de la région.
Le député Solomon Wombo, élu des circonscriptions d’Ukum et Logo, fustige quant à lui l’inaction persistante face à ces violences récurrentes. Il s’interroge sur leur fréquence quasi-permanente, malgré la présence militaire nigériane dans la zone depuis plus de douze ans. Une présence qui, selon lui, n’a manifestement pas suffi à dissuader les assaillants ni à garantir la sécurité des populations rurales.
De son côté, l’organisation de la société civile Sankera Forum met en cause le manque d’implication proactive du gouvernement local dans la prévention des conflits.
Selon le forum, les différends agropastoraux étaient à l’origine d’intensité limitée, souvent circonscrits à quelques individus. Mais leur escalade actuelle serait favorisée par l’absence de mécanismes locaux de médiation, ainsi que par le manque d’engagement concret des autorités de l’État.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 20/04/2025
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