La Cédéao face au retrait de l'AES : Session extraordinaire à Accra - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 22/04/2025 11:04:42

La Cédéao face au retrait de l'AES : Session extraordinaire à Accra

Alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’apprête à célébrer ses cinquante ans d’existence, une session extraordinaire de son Conseil des ministres s’ouvre ce mardi 22 avril à Accra, sur fond de crise institutionnelle.

Les regards se tournent vers le Ghana, théâtre d’une double actualité symbolique et politique : le cinquantenaire de l’organisation régionale, et l’examen du retrait désormais imminent du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

La rencontre ministérielle, prévue sur deux jours, doit tracer les contours du désengagement progressif des trois pays sahéliens, membres fondateurs de la Confédération des États du Sahel (AES), qui ont annoncé leur départ en janvier 2024. Une décision aux lourdes conséquences, qui devrait devenir effective dès janvier 2025, conformément aux textes fondateurs de l’institution.

Cette session exceptionnelle abordera les implications concrètes du retrait pour les agences et institutions de la Cédéao encore opérationnelles dans les trois pays concernés. Au-delà des questions techniques, c’est tout un équilibre régional qui se voit mis à l’épreuve, dans un contexte de recomposition politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest.

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Fait marquant : ce sommet se tient en parallèle du lancement des festivités du cinquantenaire de la Cédéao, prévu également à Accra. Un anniversaire aux allures de bras tendu, marqué par l’invitation officielle lancée par le président ghanéen John Dramani Mahama aux dirigeants des pays de l’AES. Le chef de l’État, qui a récemment effectué une tournée diplomatique à Bamako, Ouagadougou et Niamey, tente de raviver le dialogue entre deux blocs aujourd’hui opposés.

Les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger reprochent à la Cédéao de servir les intérêts d’acteurs extérieurs, notamment la France, et justifient leur retrait par une volonté de souveraineté accrue et de recentrage stratégique. Face à cette rupture, la session d’Accra pourrait amorcer, à défaut d’un retour en arrière, une nouvelle forme de relation entre l’organisation ouest-africaine et le bloc sahélien.

Outre la question du retrait, d’autres sujets d’importance régionale figureront à l’ordre du jour : défis sécuritaires persistants, instabilité politique, lutte contre le terrorisme, et intégration économique. Autant d’enjeux cruciaux pour une région en quête de stabilité et de cohésion, à l’heure où la solidarité régionale semble mise à rude épreuve.

Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 22/04/2025

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