L’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, à la tête d’Ecotra, peut pousser un soupir de soulagement après une victoire importante dans sa confrontation avec La Banque agricole. Le juge des référés du tribunal de commerce a décidé de limiter la saisie entreprise par l’institution financière contre sa société à 4 milliards de francs CFA, tout en ordonnant le déblocage des comptes de l’entreprise.
Selon Les Échos, qui rapporte l’information dans son édition du mardi 22 avril, La Banque agricole avait initialement visé une saisie de 11 milliards de francs CFA, en se basant sur un protocole d’accord signé le 1er août 2024.
Ce montant correspondrait à la créance impayée d’Ecotra. Cependant, l’entreprise d’Abdoulaye Sylla a contesté cette somme, et l’affaire est actuellement pendante devant le juge du fond.
La Banque agricole a tenté de récupérer sa créance en saisissant non seulement les biens d’Ecotra, mais aussi ceux d’autres sociétés appartenant à Sylla, telles que SCL et ADD-Value. Toutefois, le juge des référés a estimé que cette démarche était excessive. Il a souligné que bien que le protocole d’accord inclut une clause de reconnaissance de dette, celle-ci ne suffisait pas à justifier les saisies, en vertu des dispositions de l’article 33 qui énumère les titres exécutoires.
Le magistrat a ajouté que l’appréciation du montant de la créance incombe au juge du fond, mais a précisé que « la saisie immobilière ainsi que la saisie-vente portant sur les biens de la société Ecotra sont largement suffisantes pour apurer l’ensemble des créances ». Ainsi, la saisie a été limitée à un montant de 4 022 000 000 F CFA, et le juge a ordonné la mainlevée sur la saisie attribution de créances du 7 février 2025.
En outre, le juge a accédé à la demande d’Ecotra d’exécuter immédiatement sa décision, tout en préservant les intérêts de La Banque agricole.
Cette bataille judiciaire entre Abdoulaye Sylla et La Banque agricole trouve son origine dans le remboursement tardif d’un prêt de 4 milliards 22 millions de francs CFA accordé à Ecotra. Ce crédit devait être remboursé en douze mois avec un taux d’intérêt de 11,5%. Après plusieurs échéances non honorées, la banque avait décidé de clôturer le compte de la société débitrice et de procéder aux saisies, décision qui a été réévaluée par le juge des référés.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 22/04/2025
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