Le président John Dramani Mahama a annoncé mardi la suspension de la présidente de la Cour suprême du Ghana, Gertrude Torkornoo, après l’ouverture d’une enquête officielle sur sa conduite. Cette décision fait suite à la réception de trois pétitions distinctes réclamant sa révocation.
Selon un communiqué officiel de la présidence, cette mesure conservatoire a été prise en consultation avec le Conseil d’État, conformément aux dispositions de la Constitution de 1992. Une enquête préliminaire aurait révélé des éléments suffisants pour justifier l’ouverture d’un examen plus approfondi.
Bien que la nature exacte des accusations n’ait pas été rendue publique, la suspension de Torkornoo, figure éminente du pouvoir judiciaire, alimente un vif débat sur l’impartialité et la reddition de comptes au sein de l’appareil judiciaire ghanéen.
Un comité indépendant de cinq membres a été mis en place pour conduire l’enquête. Il est composé de juristes chevronnés, d’universitaires et d’anciens hauts fonctionnaires, choisis pour garantir l’objectivité du processus.
La juge Gertrude Torkornoo, troisième femme à avoir accédé à la tête de la Cour suprême du Ghana, occupait ses fonctions depuis juin 2023. Elle restera suspendue jusqu’à la conclusion des travaux du comité, dont les recommandations pourraient avoir un impact durable sur la gouvernance judiciaire du pays.
L’affaire est suivie de près par l’opinion publique et les observateurs internationaux, qui voient dans cette procédure un test majeur pour la solidité institutionnelle du Ghana et la séparation des pouvoirs.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 23/04/2025
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