La décision du Conseil constitutionnel rejetant toute possibilité d’amnistie pour les auteurs et commanditaires de violences graves n’a pas tardé à faire réagir l’ancienne Première ministre, Aminata Touré.
Sur son compte X (anciennement Twitter), elle a salué une décision historique du conseil constitutionnel, qu’elle qualifie de « victoire pour les victimes et la lutte contre l’impunité ».
« Le Conseil constitutionnel indique clairement que les auteurs et commanditaires des tueries, tortures et autres actes dégradants portant atteinte à la dignité humaine ne peuvent faire l’objet d’aucune amnistie », a déclaré l’ex-cheffe du gouvernement, en réponse à la loi interprétative initiée par l’ex-Premier ministre Amadou Ba.
Connue pour ses prises de position tranchées en faveur de la justice et des droits humains, Mimi Touré s’est félicitée de cette clarification juridique, qu’elle juge essentielle dans un contexte de tension politique où la question de l’amnistie divise. « C’est tout ce que les victimes et les militants de la lutte contre l’impunité voulaient entendre. Maintenant que sans délai Justice soit rendue aux victimes », a-t-elle écrit.
Avec son sens de la formule, elle a ponctué son message par une métaphore empruntée à la sagesse asiatique : « Comme dit le proverbe chinois, peu importe que le chat soit gris ou noir, l’essentiel c’est qu’il sache attraper les souris ! » Une manière pour elle de souligner que, peu importe l’origine ou l’identité de ceux qui rendront justice, l’important est que celle-ci soit effective.
Alors que le débat sur la réconciliation nationale reste vif, la sortie d’Aminata Touré s’inscrit dans une volonté de voir la justice primer sur les calculs politiques.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 24/04/2025
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