Le Premier ministre et Président de Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à réagir à la décision du Conseil Constitutionnel sur la loi d’interprétation de la loi d’Amnistie. Dans une déclaration ferme, il a dénoncé une tentative de récupération politicienne de la part de l’opposition, tout en soulignant que cette décision venait conforter les objectifs de son groupe parlementaire.
« Je me serais bien gardé de me prononcer sur la décision rendue par le Conseil Constitutionnel, si les résidus d’opposition sénégalaise ne s’étaient pas précipités, dans une tentative désespérée de récupération politicienne, de conclure à un revers juridique du groupe parlementaire PASTEF-LES-PATRIOTES », a d’emblée lancé Sonko. Il dénonce ainsi l’attitude de l’opposition qu’il qualifie de cynique et désinformée.
Pour Ousmane Sonko, la décision des « Sages » vient confirmer la validité de la proposition de loi interprétative du groupe parlementaire Pastef, et notamment ses deux principaux objectifs :
Exclure du champ de la loi initiale les faits qualifiables d’actes d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, ainsi que les actes de barbarie et les traitements inhumains, cruels ou dégradants ;
Maintenir les autres motifs de poursuites concernant des faits se rapportant à des manifestations politiques.
Le Conseil Constitutionnel, dans son interprétation, a jugé que la loi initiale excluait déjà de facto les infractions graves comme l’assassinat, le meurtre, ou la torture, conformément aux engagements internationaux du Sénégal. Selon Sonko, cela montre que la démarche du groupe parlementaire Pastef n’était nullement superflue, mais bien en phase avec les principes constitutionnels et internationaux du pays.
Par ailleurs, la décision du Conseil a permis de clore toute possibilité de recours contre l’amnistie des faits liés aux manifestations politiques, renforçant ainsi la position du groupe PASTEF. Sonko souligne également l’ordonnance de non-lieu rendue par le doyen des juges d’instruction le 27 janvier 2025, qui a acté l’extinction de l’action publique contre lui et son coaccusé Bassirou Diomaye Faye.
Dans un final percutant, Ousmane Sonko s’attaque directement à une partie de l’opposition qu’il considère comme « haineuse ». Selon lui, cette dernière a tenté d’assimiler des actes politiques de manifestation à des crimes de sang, dans une démarche qu’il juge indigne et malveillante. « Qu’avons-nous fait au bon Dieu pour mériter une opposition si indigente ? », interroge-t-il, avant de conclure : « Demain, au réveil, au lieu de voir la lune que je leur montre, ils vont disserter sur mon doigt qui le leur désigne. »
Une réaction pleine de mordant, qui souligne les divisions profondes entre le gouvernement et une opposition qu’il accuse de vouloir entraver la liberté politique et de retour en justice pour les manifestants.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 24/04/2025
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