Le ministre des Finances sud-africain, Enoch Godongwana, a fait marche arrière sur son projet d’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), une décision qui survient après une forte opposition politique au sein du gouvernement de coalition.
Ce revirement majeur, pris en réponse aux menaces de l’Alliance démocratique (DA), le deuxième plus grand parti du pays, vise à éviter un éclatement du gouvernement.
L’Alliance démocratique, qui avait exprimé de vives inquiétudes quant à l’impact potentiel de la hausse de la TVA sur les couches les plus vulnérables de la société, a clairement indiqué qu’elle quitterait la coalition si le projet de loi passait. Selon la DA, cette augmentation aurait davantage pénalisé les populations déjà fragilisées par la crise économique, creusant encore les inégalités sociales.
Enoch Godongwana, membre du Congrès national africain (ANC) du président Cyril Ramaphosa, avait initialement défendu l’augmentation de la TVA comme une nécessité pour alléger les difficultés financières croissantes du gouvernement. Toutefois, face à une pression croissante, notamment d’autres partis et d’une partie du public, le ministre a été contraint de revoir sa position.
La situation a pris un tournant dramatique lorsque, dans un geste rare, le Parlement sud-africain a rejeté le budget national, marquant un moment de crise dans le processus législatif du pays. Ce rejet a renforcé les appels à une réévaluation des priorités fiscales et économiques, mettant en lumière les tensions internes au sein de la coalition au pouvoir.
La renonciation à l’augmentation de la TVA semble être une tentative pour apaiser les divergences et maintenir l’unité du gouvernement, tout en évitant un bouleversement politique majeur. Toutefois, cette décision soulève des questions sur la viabilité à long terme des stratégies fiscales du pays et sur la capacité de l’ANC à gérer les pressions économiques tout en maintenant la cohésion politique.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 25/04/2025
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