« J’étais choquée » : Ma belle-mère ou mon ennemie ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Maimouna | Publié le 25/04/2025 12:04:35

« J’étais choquée » : Ma belle-mère ou mon ennemie ?

J’ai été élevée par ma tante, la petite sœur de ma défunte mère, depuis l’âge de 7 ans. Très peu de gens savent qu’elle n’est pas ma mère biologique, car je l’ai toujours appelée “maman”, et ses enfants ont toujours été mes frères et sœurs. Mon enfance s’est déroulée sans heurts : je n’ai jamais senti de différence dans le traitement. Même son mari m’a toujours considérée comme sa propre fille.

Les choses ont commencé à changer lorsque nous sommes devenues adolescentes. Sa fille, mon aînée de deux ans, a échoué trois fois au probatoire, puis a dû passer le baccalauréat à deux reprises. De mon côté, j’ai obtenu mon bac avant elle. Après cela, ma tante m’a dit qu’elle ne pouvait pas financer mes études supérieures, ce que j’ai compris. J’ai donc travaillé pendant deux ans avant de rencontrer mon mari, qui m’a ensuite aidée à reprendre les études pour obtenir ma licence.

Je donne ces détails pour montrer que je n’ai jamais causé de problèmes dans leur maison. Si ma tante lit ceci, elle pourra témoigner que j’ai toujours été respectueuse.

Mais récemment, j’ai commencé à ressentir une sorte de froid dans nos relations. Il n’y a pas eu de dispute ouverte, mais une distance étrange s’est installée. J’ai appelé ma sœur pour prendre de ses nouvelles, mais elle a été très froide. Je lui ai demandé si j’avais pu faire quelque chose de mal sans m’en rendre compte, et elle m’a simplement répondu : “Est-ce que tu te reproches quelque chose ?” J’ai dit non, elle a répondu “OK”. C’était troublant.

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Quelques semaines plus tard, j’ai découvert sur les réseaux sociaux qu’une grande fête avait été organisée pour les 50 ans de ma tante. Elle ne m’en avait même pas parlé. Il y avait des chapiteaux, des invités… Quand je l’ai appelée pour lui demander si tout allait bien, elle m’a dit qu’elle ne m’avait pas invitée parce que je venais d’accoucher et qu’elle pensait que je ne pourrais pas venir. Pourtant, mon bébé avait déjà deux mois et demi. Elle aurait pu au moins m’en parler, j’aurais pris ma propre décision.

Je lui ai alors dit que si j’avais fait quelque chose qui l’avait blessée, je m’en excusais. À partir de là, elle s’est mise à crier, disant que c’était bien que j’avoue, mais que maintenant je devais me confesser devant tout le monde, sinon elle allait me “persécuter”. J’étais choquée.

Elle a convoqué toute la famille, racontant que j’avais avoué avoir jeté un sort à sa fille et qu’il fallait organiser une assise traditionnelle pour que je demande pardon aux ancêtres. J’ai tenté de discuter avec elle, mais elle ne faisait que crier. Quand j’ai appelé sa fille, elle m’a menacée en disant que si je ne venais pas à cette assise, je verrais ce que je n’ai jamais vu. J’ai répondu que j’allais enregistrer l’appel, et qu’en cas de malheur, elle serait responsable avec sa mère. Elle m’a dit qu’elle s’en fichait, que sa mère aussi avait un enregistrement de moi demandant pardon. Or, ce que j’ai dit ce jour-là, c’était simplement : “Si j’ai fait quelque chose qui vous a déplu, je demande pardon.”

Depuis, on me prête toutes sortes d’accusations : j’aurais volé les chances de mariage de sa fille, bloqué les opportunités de ses enfants, et des objets auraient même été retrouvés chez eux soi-disant en lien avec moi. Mon mari refuse catégoriquement que j’aille à une quelconque assise de sorcellerie. Il me rappelle que ma mère n’est plus là pour me protéger, et il craint ce qu’on pourrait me faire là-bas.

Entre-temps, des rumeurs circulent dans tout le village. Elles sont allées partout raconter leur version, à tel point que même mes oncles ne me croient plus. Pour eux, si je veux laver mon nom, je dois accepter de participer aux rites. Mais moi, j’ai peur. Je ne sais pas ce qu’on pourrait me faire là-bas.

Je me sens acculée, incomprise, et j’ai le sentiment que tout ce que je dis est déformé. Que feriez-vous à ma place ? J’ai besoin de vos avis, parce que je suis à bout.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 25/04/2025

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4 commentaires
Maîmouna Thiam
Niou beury gnigui bédi séni aye dome yawé sante Yala bila sa tante yara djioke la beuguéle ake diame bou doye
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