« Kinshasa et l’AFC/M23 veulent fumer le calumet de la paix », annonce Africanews, tandis que Média Afrique News s’interroge : va-t-on « vers une trêve » ? Le média souligne que « la déclaration conjointe » publiée hier constitue « une première, depuis le début des négociations à Doha ». Dans ce texte, précise Média Afrique News, « les deux parties annoncent avoir convenu de travailler à la conclusion d’une trêve ».
Mais du côté de Jeune Afrique, on tempère cet optimisme : « il s’agit là d’une étape symbolique, qui montre que le plus dur reste à faire ». Et d’ajouter : « si ce communiqué marque le premier engagement commun pris entre Kinshasa et le M23, il n’a pour l’instant pris la forme que d’une simple déclaration d’intention ».
Un diplomate confie que « le processus prendra du temps ». Pour l’heure, dit-il, « il fallait un engagement sur la forme, quitte à remettre le vrai débat à plus tard ».
Au Bénin, la presse revient largement sur les réactions internationales à la suite de l’attaque terroriste du 17 avril, qui a coûté la vie à 54 personnes. « La Cédéao condamne un acte barbare et lâche », titre La Nation, en citant le communiqué de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Celle-ci estime que « cet incident tragique souligne de manière criante l’impérieuse nécessité d’une coopération renforcée entre tous les États membres, en particulier ceux qui partagent des frontières communes et sont directement confrontés à ce fléau ». Une allusion à peine voilée au Niger et au Burkina Faso, désormais membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).
La Nouvelle Tribune, pour sa part, relaie la réaction française : « l’ambassade de France à Cotonou condamne fermement ces actes violents et réaffirme son soutien total au peuple béninois ». Le journal évoque également les propos du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbedji, selon lequel « le président Patrice Talon a multiplié les échanges avec le haut commandement militaire pour analyser la situation sur le terrain, revoir les stratégies en cours et faire le point sur les équipements militaires attendus ou encore nécessaires ».
Un témoignage relayé par l’Agence de Presse Africaine suscite l’inquiétude. Une vidéo visionnée par l’agence montre un jeune Sénégalais, « présenté comme ayant combattu aux côtés des forces russes et ayant été capturé dans l’est de l’Ukraine par l’armée ukrainienne ». Dans cette vidéo, « le jeune homme livre un témoignage confus sur son parcours depuis la Russie et les circonstances de son engagement ». Il raconte avoir étudié deux ans en Russie avant d’être « conduit, moyennant le versement d’argent à un intermédiaire, vers le front ».
Selon ses dires, il aurait été séduit par une promesse d’émigration vers l’Europe, où l’Ukraine n’aurait été qu’une « simple étape ». Aujourd’hui, il affirme ne plus vouloir rejoindre l’Europe, mais simplement retourner au Sénégal. « La Russie, c’est mauvais », dit-il. « Elle m’a fait très mal ». Toutefois, l’agence précise prudemment que « rien ne permet de vérifier si ces propos ont été tenus librement ».
Enfin, Afrik.com braque les projecteurs sur Liti Liti, un documentaire signé Mamadou Khouma Guèye. Ce premier film « explore la mémoire vivante d’un quartier populaire de la banlieue de Dakar, menacé par les bulldozers du progrès ». Le réalisateur y donne la parole à sa propre mère, Sokhna Ndiaye, « qui depuis quarante ans vit dans une maison qu’elle a bâtie pièce après pièce grâce à la solidarité de la tontine (…) Mais cette maison doit disparaître, le Train Express Régional doit y passer ».
Le site salue un « premier film bouleversant, à la fois cri d’amour pour sa mère, et acte politique contre un développement qui oublie les humains ». Une œuvre intime et engagée, qui donne la parole aux oubliés de l’urbanisation galopante.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 25/04/2025
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