Le Vatican s’apprête à vivre un moment historique. Ce vendredi, les derniers préparatifs sont en cours à Rome pour les funérailles du pape François, prévues demain sur la place Saint-Pierre. Une cérémonie d’une ampleur exceptionnelle à laquelle assisteront quelque 50 chefs d’État et 10 monarques, parmi lesquels le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, rapporte The Guardian.
La capitale italienne, placée sous très haute sécurité, est quasiment en état de siège. Drones de surveillance, tireurs d’élite sur les toits, avions de chasse en alerte : le dispositif sécuritaire est à la hauteur de l’événement. Le Soir évoque un « solide défi sécuritaire », alors que plusieurs centaines de milliers de fidèles et pèlerins sont attendus.
Le préfet de Rome, interrogé par la presse, se veut rassurant mais alerte sur la possibilité d’un acte isolé. Selon lui, la menace la plus préoccupante pourrait venir « d’un groupuscule fasciné par un extrémisme religieux » ou d’un « loup solitaire », échappant par nature aux radars des services de renseignements. En Suisse, Le Temps parle d’une Rome « ville sainte et blindée », soulignant un dispositif « à la hauteur d’un événement à la fois religieux, diplomatique et symbolique ».
Pendant ce temps, à Gaza, les bombes pleuvent, la faim ronge, et la peur gagne chaque nuit du terrain. C’est la Une glaçante de Libération ce vendredi : « À Gaza, les bombes, la terreur, la faim ». Le quotidien français donne la parole aux habitants du nord de l’enclave palestinienne. Riad Rashwan, 35 ans, confie : « La nuit, les enfants sursautent au moindre bruit. Ma fille de huit ans ne dort plus vraiment. Elle se réveille en pleurant : “Est-ce qu’on va mourir cette nuit ?” ».
La crise humanitaire est profonde. Un seul repas par jour, manque d’eau potable, cuisson au feu de bois dans des conditions insalubres : la survie devient un exercice quotidien. Aseel Joudat, psychologue de 29 ans, raconte : « Le bois devient rare. Alors on brûle ce qu’on peut : des vêtements usés, du plastique, même des chaussures ».
Dans son éditorial, Alexandra Schwartzbrod dresse un constat amer : « Les Palestiniens sont seuls au monde ». Aucune puissance ne leur tend la main, ni les États-Unis, ni l’Europe, ni même les voisins arabes. « Personne ne veut d’eux », écrit-elle, ajoutant que « la plupart préfèrent mourir que de quitter la terre de leurs ancêtres ».
En Inde, le Cachemire est à nouveau endeuillé. Une attaque survenue cette semaine à Pahalgam a fait 26 morts parmi les civils. Selon le Times of India, les maisons de deux des terroristes impliqués ont été détruites, vraisemblablement en raison d’explosifs entreposés sur place.
Le journal indien cite des témoins : six hommes armés, étrangers, vêtus d’uniformes militaires, auraient ciblé leurs victimes en fonction de leur religion. « Les assaillants ont forcé leurs victimes à révéler leur identité et à réciter des versets du Coran, avant de les exécuter à bout portant », précise le Times of India.
Face à cette tragédie, le chef de l’armée indienne, le général Dwivedi, s’est rendu ce vendredi à Srinagar pour évaluer la situation. De son côté, la Chambre de commerce et d’industrie appelle à une manifestation à New Delhi. Plus de 100 marchés sont restés fermés aujourd’hui, en signe de deuil et de protestation.
Une actualité mondiale chargée de tensions, de douleurs et de silences pesants. Rome, Gaza, le Cachemire : trois lieux, trois tragédies, un monde au bord du vertige.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 25/04/2025
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