Nous ouvrons cette revue de presse avec Econews, qui affiche à sa Une : « Doha fait bouger les lignes : Kinshasa et AFC/M23 désormais « partenaires pour la paix » ». Contre toute attente, c’est à Doha, sous la médiation discrète du Qatar, que la République démocratique du Congo (RDC) et la coalition rebelle AFC/M23 ont conclu un accord historique, après les échecs des négociations menées à Nairobi et Luanda.
Selon le tri-hebdomadaire, « Kinshasa, en abandonnant le qualificatif de terroristes, reconnaît désormais l’AFC/M23 comme partenaire de paix », à travers une déclaration conjointe qui ouvre la voie à un cessez-le-feu dans l’est meurtri de la RDC. Cette avancée, saluée par la Belgique, le Qatar et même Kigali — pourtant accusé d’appuyer les rebelles —, s’inscrit, selon Econews, « dans une dynamique régionale renforcée par la médiation togolaise ».
Toutefois, un défi majeur subsiste : « traduire les engagements en actes concrets pour des millions de Congolais en quête de paix ». Le journal tempère l’enthousiasme, estimant qu’il « serait illusoire de penser que la paix est imminente », tout en saluant l’audace des médiateurs qatariens qui ont su « amener Kinshasa à abandonner sa rhétorique belliqueuse et convaincre le M23 d’opter pour le dialogue plutôt que pour les armes ».
De son côté, Forum des As affirme que ce compromis marque « peut-être un tournant politique majeur » dans « le long et douloureux feuilleton » du conflit. Le quotidien décrit ce geste comme « discret mais hautement symbolique », insistant sur le fait qu’il ne doit pas être perçu comme un signe de faiblesse.
Nouveau rebondissement dans le scandale financier de Bukanga-Lonzo : 20 ans de prison requis contre Matata Ponyo !
C’est en Une de La Tempête des Tropiques. Le journal rapporte que l’opposant et ancien Premier ministre est « rattrapé par ses casseroles » dans le dossier du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo ainsi que dans celui du prétendu Marché international de Kinshasa. D’après le ministère public, ces projets n’auraient servi qu’à détourner des millions de dollars du Trésor public.
Le réquisitoire souligne que Matata Ponyo était à la fois initiateur, gestionnaire et exécutant du projet. Dès lors, conclut La Tempête des Tropiques, « le ministère public franchit le pas en estimant que Bukanga Lonzo a été mis en place non pas pour des raisons sociales, mais pour organiser le détournement des fonds publics », et requiert ainsi 20 ans de travaux forcés contre l’ancien chef du gouvernement.
Le quotidien Le Potentiel précise que, outre la peine de travaux forcés, le ministère public a également demandé l’arrestation immédiate de Matata Ponyo. Selon le journal, cette requête « témoigne d’une intensification des poursuites judiciaires à l’encontre des figures de l’opposition », alimentant ainsi les « inquiétudes quant au respect de l’état de droit et de la justice en RDC ».
Conclave papal : le cardinal Ambongo aux portes de l’histoire
C’est ce que rapporte Ouragan, qui présente le cardinal Fridolin Ambongo comme l’un des favoris parmi les « papabili ». À 64 ans, l’archevêque de Kinshasa incarne, selon le bihebdomadaire, l’espoir d’un continent tout entier. Parmi les 135 cardinaux appelés à choisir le successeur du pape, « plusieurs noms circulent, mais celui du cardinal congolais revient avec insistance ».
Ouragan rappelle que l’Afrique n’a jamais vu l’un de ses fils accéder au trône pontifical dans l’histoire moderne. Si Rome portait son choix sur Fridolin Ambongo, ce serait, souligne le journal, « une révolution porteuse d’espérance pour les peuples du Sud ».
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 26/04/2025
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