L’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) a été le théâtre de vives tensions ce lundi, alors qu’un affrontement a opposé des étudiants en colère aux forces de l’ordre, notamment aux éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI).
À l’origine de la mobilisation : la détérioration continue des conditions de vie dans les campus sociaux, avec en ligne de mire la qualité jugée déplorable de la restauration universitaire.
En guise de protestation, des groupes d’étudiants de l’UADB ont tenté de bloquer la route nationale, perturbant la circulation aux abords de l’établissement. Une initiative rapidement contenue par les forces de l’ordre, qui ont procédé à une dispersion musclée des manifestants. Des jets de pierres ont été signalés, suivis de tirs de gaz lacrymogènes, plongeant momentanément le campus et ses environs dans une atmosphère électrique.
Le calme est progressivement revenu en fin de matinée, mais la tension reste palpable. Les étudiants, fermes sur leurs positions, ont averti qu’ils ne relâcheront pas la pression tant qu’aucune solution concrète ne sera apportée à leurs revendications. Ils fustigent notamment l’indifférence des autorités universitaires, qu’ils accusent de rester sourdes à leurs appels au dialogue.
« Nous ne demandons pas l’impossible. Nous voulons simplement vivre et étudier dans des conditions dignes », a déclaré un porte-parole du collectif étudiant, appelant à une réaction rapide des pouvoirs publics.
Cette nouvelle poussée de fièvre sociale à Bambey relance le débat sur la gestion des œuvres universitaires au Sénégal, un secteur régulièrement critiqué pour ses manquements en matière de prise en charge des besoins fondamentaux des étudiants.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 30/04/2025
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