Lors de la Revue annuelle conjointe du secteur de la santé, tenue le mardi 29 avril 2025, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a lancé un appel urgent concernant les multiples problèmes affectant les structures sanitaires du Sénégal.
Face à un parterre d’élus, de partenaires internationaux, et du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministre a exprimé ses préoccupations quant aux décès fréquents dans les établissements publics, à la gestion des hôpitaux et à la gouvernance du secteur.
Le ministre de la santé n’a pas mâché ses mots pour dresser un bilan accablant du système de santé sénégalais. « Nous observons un taux de mortalité particulièrement élevé, notamment entre 19h et 7h du matin. Pourquoi autant de décès pendant cette période ? Si des dysfonctionnements existent, il est impératif de les signaler et d’y remédier », a affirmé Ibrahima Sy, visiblement affecté par la situation. Ces décès, qui soulèvent de nombreuses interrogations, ont suscité des inquiétudes parmi les parlementaires présents à la réunion, qui ont également souligné l’absence d’un code de la santé et la lenteur dans l’adoption de la loi sur la santé mentale.
Le ministre a également déploré le manque d’implication des élus locaux dans la gestion des structures sanitaires, un constat partagé par les parlementaires et les citoyens. « Trop de plaintes nous parviennent, y compris à l’adresse des députés. Il est temps de renforcer la gouvernance et d’assurer une gestion plus rigoureuse des établissements de santé », a-t-il insisté.
Un autre point crucial soulevé par le ministre concerne les irrégularités dans les recrutements au sein du ministère de la Santé. En outre, Ibrahima Sy a appelé à une rationalisation des dépenses du secteur de la santé, dans un contexte où des partenaires traditionnels comme l’USAID se désengagent et où l’OMS fait face à des difficultés financières.
Pour le ministre, il est impératif de repenser l’organisation du système de santé sénégalais. « Il est essentiel d’assurer un service public efficace, équitable, et accessible, en particulier pour les populations les plus vulnérables », a-t-il conclu, appelant à une mobilisation générale pour garantir un avenir plus sûr et plus sain pour les citoyens sénégalais.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 30/04/2025
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