Un drame poignant a secoué la commune de Gandon, près de Saint-Louis du Sénégal, avec la mort tragique d’une fillette qui a chuté du pont ferroviaire Leybar, alors qu’elle revenait de l’école coranique. L’accident, survenu alors que l’enfant jouait avec ses camarades, relance avec acuité le débat sur l’abandon et l’insécurité des infrastructures ferroviaires désaffectées.
Le pont Leybar, vestige de l’époque coloniale et aujourd’hui inutilisé par le train, continue d’être emprunté quotidiennement par les populations, notamment des enfants en route vers l’école, faute d’alternatives viables. Cette passerelle, à l’état de délabrement avancé, surplombe un marigot et ne dispose d’aucune protection.
Face à ce drame, l’activiste Gas El Salvador tire la sonnette d’alarme :
« Ce n’est pas un endroit pour jouer. C’est très dangereux, même les adultes ont peur de le traverser. Nous appelons les parents à veiller sur leurs enfants. »
Les habitants, eux, sont catégoriques : la mort de cette fillette ne doit pas être banalisée. Ils réclament une intervention rapide de l’État ou des collectivités locales pour :
sécuriser ou fermer l’accès au pont ;
ou, en cas de nécessité, le réhabiliter pour un usage piéton sécurisé ;
aménager des itinéraires alternatifs sûrs pour les enfants et les usagers.
Ce drame met crûment en lumière l’abandon des ouvrages ferroviaires dans les zones rurales et le risque quotidien auquel sont exposés les enfants qui empruntent ces structures obsolètes.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mis en ligne : 01/05/2025
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