Jeune Afrique n’a toujours pas compris que l’Afrique a changé. Figé dans une époque révolue où quelques articles orientés suffisaient à faire trembler des régimes corrompus et dociles, le journal s’acharne aujourd’hui, dans un pathétique simulacre d’influence, à déstabiliser un pouvoir légitime issu des urnes et porté par un peuple en éveil. Mais ce temps-là est fini. Définitivement.
En s’attaquant avec une régularité suspecte au duo Diomaye-Sonko, Jeune Afrique espère encore jouer le rôle de marionnette éditoriale au service d’intérêts extérieurs. Ces méthodes d’un autre âge papiers à charge, insinuations grossières, sources douteuses ne prennent plus au Sénégal. Ce peuple, que vous preniez jadis pour une audience passive, a désormais conscience de ses droits, de sa souveraineté et de l’importance de se libérer de toute tutelle, y compris médiatique.
Ce journal qui se rêve encore en arbitre postcolonial oublie un peu vite les années grasses où, sous Wade, Diouf ou Macky Sall, il se voyait gracieusement récompensé sous prétexte de « communication internationale » ou de « stratégie d’image ». Tout un système d’influence, bien huilé, entretenu à coups de contrats obscurs et d’articles sur commande. Cette époque de compromissions honteuses est désormais classée dans les archives de notre mémoire collective et ce n’est pas un retour en arrière qui nous intéresse.
Car le Sénégal nouveau n’a que faire de la reconnaissance des salons parisiens, des chancelleries européennes ou des titres fatigués d’une presse en déclin. Ce pouvoir, porté par une jeunesse déterminée, ne quémande pas l’onction de Jeune Afrique ni d’aucun autre organe aux relents néocoloniaux. Il construit sa légitimité à travers l’histoire qu’il forge avec son peuple, pas dans les colonnes d’un magazine déconnecté des réalités africaines.
Alors oui, continuez à relayer les gémissements des élites parisiennes sur le départ de l’armée française. Continuez à grincer des dents devant la reconquête de nos ressources, de notre parole, de notre avenir. Mais sachez que plus personne ne tremble. Vos attaques glissent, vos récits biaisés tombent à plat. Ils n’éveillent aucun débat, ne génèrent aucune onde de choc. Ils finissent, comme vos ambitions sur l’Afrique, dans la poubelle de l’Histoire.
Le Sénégal nouveau ne vous lit pas, ne vous croit pas, et surtout : ne vous craint pas. Et l’Afrique qui se relève enfin libre de ses chaînes mentales ne tournera plus jamais la tête vers vous.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Cisse Ousmane.
Mis en ligne : 02/05/2025
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