La « Une » des journaux africains du vendredi 2 mai 2025 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 02/05/2025 10:05:40

La « Une » des journaux africains du vendredi 2 mai 2025

La Presse de Tunisie rappelle que dès 1904, des travailleurs tunisiens, maltais, italiens et français s’unissaient pour descendre dans les rues de Tunis afin de revendiquer leurs droits syndicaux. À l’époque déjà, les revendications portaient sur des conditions de travail plus justes, l’accès aux soins de santé et la réduction des heures de travail. Plus d’un siècle plus tard, ces mots d’ordre résonnent encore dans de nombreux pays.

« Ceux qui tentent de vivre dignement de leur labeur continuent de peiner à faire entendre leurs voix », déplore le journal tunisien, qui pointe également « le fléau du chômage endémique », touchant indistinctement diplômés et non-diplômés.

À Ouagadougou, la Journée internationale des travailleurs a été marquée par la remise officielle d’une plateforme revendicative de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) au ministre de la Fonction publique, rapporte LeFaso.net. Les syndicats, cependant, ont exprimé leur frustration de ne pas avoir pu organiser de marche, interdite pour raisons sécuritaires. L’UAS a néanmoins réitéré ses revendications, parmi lesquelles figurent la libération de personnes détenues, l’augmentation des pensions de retraite, ainsi que la révision de la grille salariale dans les sociétés d’État.

En République Démocratique du Congo, le 1er mai a pris une tournure particulière dans un contexte de conflit armé à l’Est du pays. Selon Actualité.cd, la fête du Travail a mis à l’honneur les Forces armées congolaises (FARDC), engagées contre les rebelles de l’AFC/M23. Le ministère de l’Emploi a saisi cette occasion pour saluer « le courage de ceux qui défendent la nation » et appeler les travailleurs à faire preuve de patriotisme face aux menaces contre l’intégrité du territoire.

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La célébration sénégalaise a été marquée par une vive protestation du secteur des médias. Lors de la remise des cahiers de doléances au palais présidentiel, Moustapha Cissé, secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication, a interpellé directement le président Bassirou Diomaye Faye. Il a dénoncé la suspension de 381 organes de presse ordonnée par le gouvernement. « Cette décision jette une profession entière dans la détresse », a-t-il affirmé, appelant l’exécutif à y renoncer. DakarActu rapporte aussi ses propos : « Une presse libre ne peut survivre sous des pressions économiques ou politiques ».

Le Quotidien s’est penché sur le sort de nombreux travailleurs licenciés par les nouvelles autorités. Parmi eux, Boubacar, ancien employé dans le parapublic, dont le contrat a été rompu fin décembre. « J’ai tout perdu », confie-t-il. Le Rassemblement des Travailleurs du Sénégal estime à plus de 30 000 le nombre de personnes concernées par ces suppressions de poste. Certains, comme Babacar, n’envisagent plus d’avenir au pays : « Si je peux partir, je le ferai. Peu importe comment. Diomaye-Sonko m’a enlevé mon emploi, ma dignité ».

Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 02/05/2025

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