Coup de théâtre à Washington : selon le Washington Post, le président Donald Trump a décidé de se séparer de son conseiller à la Sécurité nationale, Michael Waltz. Ce dernier sera provisoirement remplacé par le secrétaire d’État Marco Rubio, dans ce que le quotidien décrit comme « le remaniement le plus important de l’administration Trump ».
Michael Waltz paie notamment une erreur retentissante : lors d’un échange sur les opérations militaires au Yémen, il aurait, par mégarde, partagé les coordonnées d’un journaliste. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Toujours selon le Washington Post, cette éviction traduit aussi un agacement plus profond de Trump, après que Waltz a nommé plusieurs collaborateurs jugés peu loyaux envers le président.
Malgré ce revers, Waltz ne quitte pas complètement la scène politique : il a été nommé ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, un poste soumis à l’approbation du Sénat. Une perspective qui pourrait ouvrir la voie à des auditions serrées de la part des démocrates, désireux d’éclaircir certains pans sensibles du début de mandat de Trump. Des auditions qui, souligne le journal, pourraient se dérouler sous serment.
Syrie : violences contre la communauté druze dans une région en état de siège
Les tensions s’intensifient dans le sud de la Syrie, où la communauté druze fait face à de violentes attaques. D’après le Wall Street Journal, ces événements s’inscrivent dans un conflit plus large, nourri par une méfiance croissante envers le régime syrien, accusé d’intégrer d’anciens djihadistes dans ses rangs.
L’escalade aurait été déclenchée par la diffusion d’une vidéo montrant un membre de la communauté druze critiquant le prophète Mahomet. En deux jours, les combats ont fait de nombreuses victimes, y compris parmi les civils.
« C’est terrifiant », confie un habitant de 44 ans de Sahnaya, une localité du sud. « Les obus tombent tout près. Les gens veulent fuir, mais ils ignorent où aller. La région est totalement assiégée », témoigne-t-il.
Canada : six ans d’attente pour un père haïtien séparé de ses enfants
Au Canada, le journal Le Devoir met en lumière le parcours éprouvant de Rodney, un ancien policier haïtien réfugié au pays après avoir fui des menaces de mort. Trois ans après l’obtention de son statut de réfugié, il reste séparé de ses enfants restés en Haïti.
Quand il a quitté Port-au-Prince, l’un de ses enfants était encore un nourrisson, un autre entrait dans l’adolescence, et l’aîné entamait sa vie adulte. Aujourd’hui, ce père n’a suivi leur croissance qu’à travers l’écran d’un téléphone. Et l’attente se prolonge, du fait de délais administratifs toujours plus longs pour l’obtention de la résidence permanente.
« Ces délais atteignent désormais un minimum de 45 mois », souligne Le Devoir, précisant que le dossier de Rodney dépasse déjà cette échéance. Malgré ses démarches, y compris auprès de son député, sa situation demeure bloquée. « Je suis épuisé. Il me manque une partie de moi », confie-t-il.
Son avocat, Me Stéphane Valois, s’indigne : « Qui peut accepter de ne pas revoir ses enfants pendant cinq ans ? » Un espoir récemment brisé : la demande de permis de séjour temporaire pour sa femme et ses enfants a été refusée la semaine dernière. « Ce refus nous a anéantis », conclut Rodney, dans un climat d’incertitude pesante. « Ce qui me ronge, c’est de ne pas savoir combien de temps cela va durer ».
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 02/05/2025
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