Coopération trahie, soldats sacrifiés : Massacre jihadiste au Bénin - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 03/05/2025 03:05:28

Coopération trahie, soldats sacrifiés : Massacre jihadiste au Bénin

Cinquante-quatre vies fauchées en un instant, au nord du Bénin, lors d’une attaque ignoble, lâche, revendiquée par ceux qui ne sèment que la mort : les terroristes du GSIM, bras armé d’Al-Qaïda. Et pendant que nos enfants, nos frères, nos amis tombent sous les balles et les bombes, que fait l’autre côté de la frontière ? Rien.

Le 17 avril, l’horreur a frappé dans le parc W, autrefois symbole de vie, de tourisme et d’hospitalité. Aujourd’hui, il devient un champ de bataille, faute d’une coopération élémentaire avec les voisins du Niger et du Burkina Faso. Comment peut-on encore parler de « fraternité africaine » quand on laisse ses frères seuls face à la barbarie ?

Le gouvernement béninois a beau taire les noms, nous les connaissons. Il n’est plus temps d’euphémiser : nos soldats paient de leur sang l’inaction, la faiblesse voire la complicité passive de ceux qui, à quelques mètres de notre frontière, ferment les yeux sur la progression des djihadistes.

Les terroristes du GSIM n’ont pas attaqué par miracle. Ils avancent parce qu’on leur laisse la voie libre. Parce qu’en face, au lieu de construire des digues communes contre la terreur, certains régimes déstabilisés par la corruption ou l’idéologie préfèrent laisser pourrir la situation.

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Le Bénin, lui, fait face. Il ne plie pas. Il résiste. « Nous ne céderons pas », martèle le gouvernement. Et il a raison. Nous ne céderons pas un pouce de terre, pas une once de dignité, pas un souffle de liberté à ces assassins sans foi ni loi.

Mais que chacun prenne ses responsabilités. Il est inadmissible qu’en 2025, au cœur de l’Afrique de l’Ouest, des soldats tombent par dizaines parce que des États voisins n’assurent pas leur devoir de protection minimale sur leur territoire.

Nous devons désormais regarder la réalité en face : seule une politique de fermeté et une redéfinition courageuse de nos alliances permettront au Bénin de ne plus pleurer ses héros dans l’indifférence de ceux qui auraient dû, eux aussi, monter la garde.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Oumaira Diabaté.
Mis en ligne : 03/05/2025

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