L’inflation touche durement plusieurs pays africains, aggravant la précarité et accentuant la colère populaire. Les prix des denrées de base explosent, pendant que les salaires stagnent.
Cette situation étouffe les ménages modestes, déjà fragilisés par la pandémie et les crises successives. Pourtant, les gouvernements semblent dépassés ou indifférents, multipliant les justifications sans apporter de vraies solutions.
Certes, des facteurs mondiaux comme la guerre en Ukraine ou les perturbations logistiques jouent un rôle. Mais ces arguments ne masquent pas l’inaction locale. La mauvaise gouvernance, la corruption et l’incapacité à protéger les consommateurs sont des responsabilités internes qu’il faut assumer. Trop souvent, les aides annoncées n’arrivent pas à ceux qui en ont besoin, ou arrivent trop tard.
Face à cette situation, les citoyens manifestent leur ras-le-bol dans la rue ou sur les réseaux sociaux. Ils réclament plus de justice sociale, plus de transparence, et surtout des décisions fortes.
Mais ce qu’ils constatent, c’est un fossé grandissant entre le train de vie de leurs dirigeants et leur propre quotidien. Cette déconnexion alimente un sentiment d’abandon et une perte de confiance dans les institutions.
Il est temps que les dirigeants africains prennent conscience que la cherté de la vie n’est pas une fatalité, mais une urgence politique. Il faut des mesures claires pour soutenir les plus fragiles, réguler les prix et favoriser la production locale. Car tant que la dignité des citoyens ne sera pas une priorité, les tensions sociales continueront de s’aggraver.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fatima Codeh.
Mis en ligne : 03/05/2025
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