« Gaza, bombardée et affamée par le siège israélien », titre Le Monde. Le quotidien souligne la détresse d’une population réduite à l’impuissance, citant un habitant de l’enclave qui décrit l’enfer vécu au quotidien. Depuis le 2 mars, soit deux mois sans interruption, aucun camion humanitaire ou commercial n’a été autorisé à entrer à Gaza, selon Le Monde. « Plus rien ne parvient aux habitants martyrisés : ni nourriture, ni médicaments, ni carburant. »
Même constat dans Le Temps, qui évoque « deux mois de siège total » ayant mené Gaza « au bord du gouffre ». Les soupes populaires, dernier recours pour une population dépendante à 90 % de l’aide humanitaire, sont désormais à court de vivres. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a d’ailleurs confirmé, il y a une semaine, avoir effectué sa dernière distribution.
Un sentiment de profond abandon gagne les Gazaouis, rapporte Le Monde. Joint par téléphone, un pharmacien s’indigne : « Le monde ne semble pas perturbé par la mort quotidienne de 50 personnes sous les bombes. » Ziad, professeur de français, déplore l’inaction de la communauté internationale : « Il n’y a aucune réelle pression pour lever le blocus, ni des Nations unies, ni des pays occidentaux, ni même des voisins comme l’Égypte ou la Jordanie. »
En ce 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, le Washington Post braque les projecteurs sur la tentative de Donald Trump de couper les financements des médias publics PBS et NPR, accusés par l’ex-président de partialité. Une décision que Paula Kerger, PDG de PBS, juge « manifestement illégale ». Elle affirme envisager « toutes les options », y compris judiciaires.
Des juristes cités par le quotidien américain estiment que Donald Trump pourrait avoir « outrepassé ses pouvoirs » et enfreint le premier amendement de la Constitution, garant de la liberté de la presse. Ce n’est pas la première fois que l’ancien président défie les médias : il est actuellement impliqué dans une bataille juridique pour restreindre l’accès de l’Associated Press à la Maison-Blanche. Par ailleurs, la justice lui a récemment ordonné de rétablir le financement de Voice of America, le service de diffusion internationale des États-Unis, également visé par ses coupes.
En France, La Croix dresse un portrait du futur souverain pontife, basé sur les témoignages de 15 cardinaux. Selon eux, le successeur de François devra être avant tout « un pasteur », capable de répondre à une Église en mutation, notamment face à la chute progressive du nombre de catholiques, un phénomène désormais mondial.
Le collège cardinalice semble en quête d’un profil pragmatique : un homme « peu jargonneux », « théologiquement solide » et proche du terrain. Plusieurs voix s’élèvent pour rejeter l’idée d’un pape trop jeune. « Veut-on vraiment un pontificat de 25 ans, comme celui de Jean-Paul II ? » s’interroge un cardinal. D’autres insistent sur la nécessité d’une bonne condition physique, tant la tâche est lourde.
Quant à l’origine géographique du futur pape, le cardinal autrichien Christoph Schönborn estime que « l’Asie et l’Afrique façonneront l’avenir de l’Église – ce n’est pas une idée, mais une certitude », dit-il. Les cardinaux espèrent élire un homme de consensus, à la fois « fort et doux », capable de rassembler et d’écouter. Le conclave pour désigner le nouveau pape débutera jeudi prochain, et se poursuivra jusqu’à ce que la fumée blanche annonce son élection.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 03/05/2025
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