Le tribunal de grande instance de Kolda a accueilli ce mardi matin le dossier d’Abou Djiba, membre de PASTEF et enseignant de profession, arrêté la veille par la gendarmerie de Vélingara.
Ce membre de PASTEF est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles en lien avec un grave accident de la circulation survenu samedi dernier.
Dans la foulée du drame, qui a coûté la vie à deux personnes et fait une vingtaine de blessés après une collision entre un camion-remorque et un minicar transportant des élèves, Abou Djiba a publié sur les réseaux sociaux, notamment dans plusieurs groupes WhatsApp, un faux bilan faisant état de huit morts. Cette information non vérifiée a rapidement suscité l’émoi au sein de la population locale.
Connu dans la région comme membre de PASTEF et chargé de la communication du parti à Vélingara, l’instituteur devra répondre devant le procureur S.O. Diallo des accusations portées contre lui. Les autorités rappellent la nécessité de faire preuve de responsabilité dans la diffusion d’informations, surtout en période de forte tension émotionnelle.
Parallèlement, le chauffeur du camion impliqué dans le drame a également été présenté au parquet ce mardi. Une enquête approfondie est en cours pour établir les circonstances exactes de l’accident.
L’affaire relance le débat sur le rôle des réseaux sociaux et la responsabilité individuelle, notamment lorsqu’un membre de PASTEF ou d’un autre parti prend la parole dans un contexte aussi sensible. Ce dossier pourrait faire jurisprudence dans la lutte contre la désinformation, alors que la figure du membre de PASTEF continue de cristalliser l’attention médiatique au Sénégal.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 06/05/2025
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