La ville de Dakar a signé sa deuxième apparition en Basketball Africa League avec une performance qui, sans être catastrophique, laisse un goût d’inachevé.
Si les observateurs les plus sévères y voient un échec, d’autres reconnaissent tout de même les efforts d’une équipe en construction, portée par un collectif volontaire mais encore trop limité pour jouer dans la cour des grands.
Sur le terrain, il faut le dire, la Ville de Dakar n’a pas été ridicule. Des séquences défensives solides, une combativité constante, et quelques individualités qui ont su hausser leur niveau. Mais le constat s’impose : cela n’a pas suffi. Face à des formations plus structurées, mieux préparées et plus stratégiques, Dakar a souvent été à la peine dans les moments clés. Ce n’est pas un manque de talent, mais un manque de maturité sportive et d’organisation tactique.
L’encadrement a su mettre en valeur l’énergie de jeunes joueurs, mais l’absence d’une vision claire s’est fait sentir. Le style de jeu manquait de fluidité, les systèmes étaient parfois confus, et les remplacements peu pertinents. On a senti une équipe qui voulait bien faire, mais qui tâtonne encore dans la gestion du haut niveau.
Ce qui interroge, c’est surtout l’ambition affichée au départ. À écouter certains responsables de la franchise dakaroise, l’objectif semblait être de viser les sommets. Une posture compréhensible, mais qui a suscité des attentes que la réalité du terrain n’a pas su combler. La Ville de Dakar ne s’est pas effondrée, loin de là, mais elle n’a pas non plus confirmé les espoirs placés en elle.
Il serait injuste de jeter la pierre à ces joueurs qui, dans un contexte exigeant, ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Il est temps toutefois de repenser sérieusement le projet autour de cette équipe : investir davantage dans la préparation, s’appuyer sur une cellule technique solide, construire un noyau stable, et surtout, miser sur une identité de jeu claire.
Le potentiel est là. L’amour du basket est là. Dakar peut et doit faire mieux. La participation au BAL 2025 n’est pas un échec, mais un signal : celui d’une ville qui a les moyens de viser plus haut, à condition d’enfin structurer son rêve.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Martin Diop.
Mis en ligne : 07/05/2025
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