Une épaisse fumée noire s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine ce jeudi à la mi-journée, confirmant que les cardinaux encore sans choix n’ont pas réussi à désigner un nouveau pape lors des deux premiers votes.
Cette scène a plongé la place Saint-Pierre dans une atmosphère de fébrilité et de déception, alors que des milliers de fidèles et de curieux scrutaient chaque fumée s’échappant de la cheminée, espérant voir la fameuse fumée blanche, annonciatrice de l’élection du nouveau pape.
Ce jeudi matin, dès l’apparition de la fumée noire, des cris de déception ont résonné parmi la foule, rapporte nos envoyés spéciaux. Cependant, l’espoir reste vivace parmi les spectateurs, dont des étudiants, des pèlerins et des passionnés, comme Guillaume Semugisha, étudiant en théologie à Rome, qui revient après chaque scrutin. « Jusqu’à ce que nous ayons un pape, je serai là, quoi qu’il arrive ! » déclare-t-il. Même son ami, le père Joseph, un tanzanien dans la trentaine, se rend chaque jour à la place Saint-Pierre après ses cours. « J’espère que le nouveau pape sera un bon représentant de l’Église, comme l’a été le pape François », ajoute-t-il.
Pendant ce temps, les cardinaux encore sans choix continuent leur élection dans la plus stricte confidentialité, enfermés dans la chapelle Sixtine. Le troisième tour de scrutin, prévu dans l’après-midi, pourrait enfin déterminer le successeur de François si un cardinal obtient la majorité de 89 voix. Si la fumée reste noire, le quatrième tour, prévu vers 19h, pourrait annoncer un changement de couleur. Si la situation persiste, les cardinaux encore sans choix devront poursuivre les scrutins jusqu’à ce qu’un consensus émerge.
Avec des cardinaux venus de 70 pays, dont 15 nouvelles nations représentées pour la première fois, comme Haïti et le Cap-Vert, ce conclave s’annonce particulièrement ouvert et international. À titre de comparaison, l’élection du pape François en 2013 n’avait duré que deux jours, un précédent qui nourrit l’attente.
Le conclave a débuté par une prière, suivie du serment de confidentialité des cardinaux, qui ont juré en latin, la main posée sur l’Évangile, de garder le secret absolu sous peine d’excommunication. Les murs de la chapelle Sixtine sont devenus l’unique lieu de délibération, où même les téléphones portables sont interdits et les communications coupées. À l’extérieur, les 5 000 journalistes présents transforment la place Saint-Pierre en un véritable camp de presse, témoignant de l’ampleur de l’événement qui dépasse les cercles religieux.
Le monde entier attend le signal de la fumée, qui symbolise non seulement l’issue du conclave, mais aussi l’espoir d’une nouvelle direction pour l’Église. Mais pour l’instant, les cardinaux encore sans choix poursuivent leurs délibérations dans l’isolement de la chapelle Sixtine.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 08/05/2025
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