La grève à l’Université de Bambey entre dans sa phase critique. La coordination des amicales des UFR (Ecomij, Satic, SDD) de l’Université Alioune Diop a déclenché un arrêt de travail de 120 heures pour dénoncer la dégradation continue de leurs conditions d’études.
Par ce mouvement, les étudiants suspendent toutes les activités pédagogiques et poursuivent leur boycott du paiement des loyers, en signe de protestation.
Cette grève à l’Université de Bambey est motivée par le silence persistant des autorités face à des revendications répétées. Dans un communiqué officiel publié mardi, les représentants étudiants ont dressé une liste de dysfonctionnements qui impactent gravement leur quotidien académique.
Parmi les principales doléances figurent l’insuffisance des salles de cours, une infirmerie sous-équipée, un manque alarmant de lits d’hospitalisation et l’absence d’ambulances, rendant toute prise en charge médicale difficile. S’ajoute à cela l’inaccessibilité à la connexion Wi-Fi au niveau du pavillon D, un handicap majeur pour les recherches et les activités universitaires.
Si quelques efforts ont été notés — notamment la restauration du Wi-Fi sur le campus pédagogique, une amélioration du service de restauration et l’installation d’une bâche pour abriter les files d’attente — les étudiants estiment que ces mesures restent largement en deçà des attentes.
La coordination des amicales de l’Université Alioune Diop appelle avec insistance le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à agir urgemment. Elle exige des réponses concrètes et durables pour sortir de cette impasse.
Cette grève à l’Université de Bambey reflète un malaise plus profond qui secoue de nombreux établissements d’enseignement supérieur au Sénégal. Dans un contexte où les tensions sociales et les frustrations estudiantines ne cessent de croître, ce nouveau mouvement marque un tournant dans les rapports entre étudiants et autorités.
Alors que la grève à l’Université de Bambey se poursuit, la communauté universitaire attend des engagements clairs pour garantir un cadre d’apprentissage digne et respectueux des droits fondamentaux des étudiants.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 09/05/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.