Une vendeuse en ligne arrêtée : Division spéciale de la cybercriminalitéUne vendeuse en ligne arrêtée : Division spéciale de la cybercriminalité - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Coumba Sagna | Publié le 09/05/2025 04:05:35

Une vendeuse en ligne arrêtée : Division spéciale de la cybercriminalité

Ce qui n’était qu’un conflit d’argent entre « amies virtuelles » s’est transformé en véritable affaire judiciaire. Khady Thiam, plus connue sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de « Dabish Pro », vendeuse en ligne a été arrêtée par la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC).

La vendeuse en ligne de produits de beauté et organisatrice de tontines sur Facebook est désormais poursuivie pour diffusion illégale de données personnelles.

À l’origine, une pratique courante mais controversée : des tontines dites « iPhone » dans lesquelles des participantes versent des sommes pour espérer, à terme, obtenir le dernier smartphone à la mode. Mais le système vacille lorsque certaines d’entre elles accusent la vendeuse en ligne, Khady Thiam de pratiques abusives. Face aux retards ou aux impayés, la vendeuse en ligne aurait publié sur sa page Facebook les photos et numéros de téléphone de plusieurs clientes, les qualifiant publiquement de « mauvaises payeuses ».

Alertée par plusieurs témoignages, la Commission des données personnelles (CDP) a saisi la justice. C’est à la suite de ce signalement que la DSC a interpellé la cyber-commerçante. D’après une source proche de l’enquête, la vendeuse en ligne s’est défendue en évoquant un article de contrat signé par ses clientes, qui autoriserait, selon elle, le recours à la « dénonciation publique » pour forcer le remboursement. L’article 5 en question permettrait aux parties de « ternir l’image » de l’autre en cas de litige.

Mais pour certaines victimes, cette exposition numérique a eu des conséquences bien plus graves que de simples règlements de compte. L’une d’elles a confié avoir reçu des messages à caractère sexuel à la suite de la divulgation de ses coordonnées. « Après la diffusion de mes informations personnelles, des individus m’ont contactée pour me proposer des faveurs sexuelles », témoigne-t-elle, visiblement bouleversée. Elle indique que l’affaire a même provoqué une crise dans son couple : « Mon mari a coupé tout dialogue avec moi. »

Les enquêteurs poursuivent les auditions et s’intéressent désormais à l’étendue des dommages causés par ces publications. Cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la régulation des activités commerciales informelles sur les réseaux sociaux, et les limites à ne pas franchir dans la gestion de conflits financiers entre particuliers.

Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 09/05/2025

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