Face à l’escalade de la violence au Soudan, la Chine a lancé un appel urgent à ses ressortissants, les enjoignant à quitter le pays « immédiatement ». Cette décision survient dans un contexte diplomatique tendu, à la suite d’un rapport d’Amnesty International accusant indirectement Pékin de participer à la fourniture d’armes chinoises au Soudan.
Selon l’ONG, des bombes de fabrication chinoise auraient été utilisées lors d’attaques menées par les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire actif au Darfour et à Khartoum. L’identification de ces engins explosifs a été rendue possible grâce à l’analyse d’images de débris retrouvés sur plusieurs sites ciblés.
Amnesty International soupçonne que ces armes chinoises destinées au Soudan auraient transité par les Émirats arabes unis, en violation manifeste de l’embargo onusien sur les armes. Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer pour l’organisation, a rappelé que ces transferts illégaux contribuent à alimenter le conflit armé et les exactions contre les civils.
Les autorités émiriennes ont rapidement réagi, rejetant catégoriquement les accusations. « Ces allégations sont infondées et ne reposent sur aucune preuve tangible », a déclaré un responsable du ministère des Affaires étrangères émirien, dans un communiqué diffusé via les réseaux sociaux.
Alors que la question de la fourniture d’armes chinoises au Soudan soulève de nouvelles inquiétudes internationales, la situation sécuritaire sur le terrain continue de se dégrader. Le retrait conseillé par Pékin à ses ressortissants illustre l’ampleur de la crise et la crainte d’une détérioration encore plus rapide.
Article écrit par : Aminata Gueye.
Mis en ligne : 10/05/2025
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