Armel Sayo, ancien ministre centrafricain et chef du groupe armé CMSPR (Coalition militaire de salut du peuple et de redressement), activement recherché depuis plusieurs mois, a été arrêté au Cameroun en janvier. Il a été transféré en début de semaine vers la République centrafricaine, où il est désormais incarcéré.
Dans un communiqué diffusé le vendredi 9 mai 2025, le procureur de la République de Bangui a précisé qu’Armel Sayo fait l’objet de poursuites pour de lourdes accusations : crimes contre l’humanité, crimes de guerre, rébellion, association de malfaiteurs et atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
L’ex-ministre faisait l’objet d’un mandat de recherche depuis une attaque particulièrement meurtrière survenue en février 2025 à Markounda, dans le nord du pays, contre les Forces armées centrafricaines (FACA). Armel Sayo a été interpellé le 17 janvier à l’aéroport de Douala, au Cameroun, alors qu’il tentait de gagner la France.
Après quatre mois de détention au Cameroun, Armel Sayo a été extradé vers la prison militaire à haute sécurité du camp Roux, à Bangui. Le parquet a par ailleurs indiqué que plusieurs de ses présumés complices ont été arrêtés, et exhorte la population à signaler toute personne impliquée dans ces actions insurrectionnelles.
Bien que la situation sécuritaire se soit relativement stabilisée grâce aux efforts des FACA, soutenues par les forces rwandaises et les paramilitaires russes de Wagner, certaines régions, notamment au nord-ouest et à l’est, restent en proie à la violence.
Depuis son indépendance en 1960, la Centrafrique a traversé de multiples épisodes de conflit. L’arrestation d’Armel Sayo, figure majeure de la rébellion, constitue une étape importante sur le plan judiciaire dans la lutte contre l’impunité, au moment où les autorités s’efforcent de rétablir leur contrôle sur l’ensemble du pays.
Article écrit par : Madeleine gueye
Mis en ligne : 10/05/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.