L’atmosphère était électrique ce mardi matin à Bambey, où les étudiants de l’Université Alioune Diop ont une nouvelle fois investi les rues pour exprimer leur colère face au mutisme des autorités. En pleine mobilisation dans le cadre de la grève à l’UADB de 120 heures, ces derniers ont paralysé les cours dans plusieurs établissements scolaires de la ville, dénonçant le non-respect d’engagements pris par l’État depuis plusieurs mois.
La grève à l’UADB, entamée en début de semaine, a pris un tournant plus tendu ce matin avec des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre.
Les étudiants, massés autour du campus et dans les artères principales de la commune, ont lancé des projectiles, provoquant une riposte immédiate à coup de grenades lacrymogènes. Des scènes de panique ont été observées aux abords du campus, transformé en champ de bataille improvisé.
Au cœur des revendications des étudiants dans cette grève à l’UADB, le retard accusé dans la livraison du complexe universitaire de 1000 lits, la réouverture toujours attendue des restaurants universitaires et l’absence de personnel infirmier sur le campus. Des promesses pourtant formulées de longue date, mais restées lettres mortes, selon les étudiants.
« Nous n’en pouvons plus des discours sans suite. Si rien ne bouge, nous occuperons de force les bâtiments du complexe », menace l’un des porte-parole du mouvement, dénonçant « une gestion irresponsable » du ministère de l’Enseignement supérieur.
La situation reste tendue en fin de journée, alors que les étudiants maintiennent la pression et la durée de leur grève à l’UADB. Ils exigent une réaction immédiate des autorités, sans quoi ils affirment être prêts à franchir une nouvelle étape dans leur contestation. Une épreuve de force qui risque de s’intensifier si le silence persiste du côté gouvernemental.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 13/05/2025
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