Marie Diop, connue sous le surnom de « Fifi », a déposé une plainte contre Royal Air Maroc après le décès tragique de sa mère, Marie-Thérèse, sur un vol Casablanca-Dakar. L’action en justice a été introduite devant le tribunal judiciaire de Paris, selon les informations rapportées par Le Parisien et confirmées par son avocat, Me Thierry Mazoyer.
Le drame remonte au 8 février dernier. Marie-Thérèse, 68 ans, avait quitté Montpellier pour rejoindre Dakar via Casablanca, dans le but de se recueillir sur la tombe de son fils, décédé un an plus tôt.
Consciente de l’état de santé fragile de sa mère, Marie Diop avait pris soin de réserver une assistance voyageur pour l’escale à Casablanca. Cependant, selon la plaignante, cette aide n’a jamais été mise en place.
À l’aéroport Mohammed V, aucune assistance ne se serait présentée, contraignant Marie-Thérèse à transporter seule ses bagages jusqu’à la porte d’embarquement. « Elle était essoufflée, épuisée », raconte sa fille, qui estime que ce manquement a contribué à la dégradation de son état.
À bord du vol de la Royal Air Maroc, la passagère semblait déjà affaiblie. Des passagers ont alerté le personnel navigant, qui aurait simplement utilisé un oxymètre pour vérifier son taux d’oxygène – sans remarquer d’anomalie. Près d’une heure plus tard, Marie-Thérèse restait inerte, les yeux fermés. Aucun membre de l’équipage ne serait intervenu une seconde fois. C’est un médecin voyageant à bord qui a tenté de lui administrer de l’oxygène. En vain.
Marie-Thérèse est déclarée morte à son arrivée à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Dakar. Sa fille affirme que cette issue dramatique est le résultat direct d’une série de négligences. Dans sa plainte contre Royal Air Maroc, elle accuse le personnel de bord d’avoir ignoré les signaux de détresse de sa mère, et de ne pas avoir prodigué les gestes de premiers secours pourtant obligatoires.
La plainte contre Royal Air Maroc vise à faire reconnaître la responsabilité de la compagnie aérienne dans ce décès. De son côté, la RAM nie toute implication et conteste les faits reprochés. La compagnie, par la voix de ses représentants, soutient que toutes les procédures ont été respectées. Un jugement est attendu d’ici la fin de l’année.
Au-delà de ce drame individuel, cette plainte contre Royal Air Maroc relance le débat sur les responsabilités des compagnies aériennes en matière d’assistance aux passagers vulnérables, et sur la capacité réelle des équipages à gérer les urgences médicales en vol.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 13/05/2025
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